Algérie

Nicolas Sarkozy condamné à trois ans de prison


L'ex-Président français, Nicolas Sarkozy, a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, dans le cadre de l'affaire dite des écoutes qui avait éclaté en 2014, deux ans après son départ de l'Elysée.Une décision très attendue rendue hier lundi 1er mars par la 32e chambre correctionnelle du tribunal de Paris. Le fossoyeur du régime El Gueddafi, Nicolas Sarkozy, est suspecté d'avoir tenté d'obtenir d'un magistrat à la cour de cassation, Gilbert Azibert, des informations confidentielles le concernant, voire de faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels après avoir obtenu un non-lieu dans l'affaire Bettencourt.
Me Azibert, avocat général dans une chambre civile, n'intervenait pas directement dans ce dossier, mais il aurait joué de ses relations. En échange, M. Sarkozy aurait promis d'intervenir en faveur du magistrat pour qu'il obtienne un poste de prestige à Monaco. L'accusation se fonde sur des conversations interceptées par la justice, entre l'ancien Président et son avocat sur une ligne officieuse ? deux téléphones prépayés achetés sous le nom de «Paul Bismuth».
Au terme d'un réquisitoire de cinq heures, le Parquet national financier (PNF) a estimé qu'un «pacte de corruption» avait bien été conclu entre les trois prévenus, et deux magistrats ont requis à l'encontre de l'ex-chef de l'Etat quatre ans d'emprisonnement, dont deux avec sursis. Les mêmes peines ont été demandées pour Gilbert Azibert et Thierry Herzog, assortie, pour ce dernier, de cinq ans d'interdiction professionnelle.
Le chef du PNF, Jean-François Bohnert, est venu en personne pour soutenir ce réquisitoire, en assurant que «personne ici ne cherche à se venger d'un ancien président de la République».
Le PNF porte aussi l'accusation dans le dossier du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
L'ex-Président a été mis en examen le 21 mars 2018 pour «corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens», puis le 12 octobre 2020 pour «association de malfaiteurs». Parmi les autres mis en examen figurent l'ex-secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, l'ancien trésorier de campagne, Eric Woerth, et l'ancien ministre Brice Hortefeux.
Le PNF a aussi confirmé, le 15 janvier 2021, avoir ouvert une enquête pour «trafic d'influence» et «blanchiment de crime ou délit», visant ses activités de conseil en Russie.
R. I.
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