Algérie

Nicolas Maduro sur la corde raide



Rejetant le référendum exigé par l'opposition pour le révoquer, le président Nicolas Maduro a également décrété dimanche l'"état d'exception et d'urgence économique" au Venezuela, qui semble au bord de l'explosion. Le chef de l'Etat vénézuélien a même menacé de saisir des usines, d'emprisonner les patrons rétifs et d'organiser des exercices militaires pour faire face à la pression exercée par l'opposition.Avec des coupures d'électricité quotidiennes, des services publics opérationnels uniquement deux jours par semaine, des pillages de commerces, des protestations et des lynchages, le Venezuela est pratiquement plongé dans le chaos. "Maduro ne va pas quitter le pouvoir suite au référendum parce qu'il n'y aura pas de référendum (...) Ils (les responsables de l'opposition) savent qu'il ne va pas y avoir de référendum parce qu'ils s'y sont pris trop tard, trop mal et en commettant des fraudes", a rétorqué le vice-président Aristobulo Isturiz à l'opposition lors d'un rassemblement de soutien à la présidente brésilienne Dilma Rousseff.Il n'a donc pas manqué de faire le parallèle entre le Venezuela, où les autorités électorales doivent encore se prononcer officiellement sur la recevabilité d'un référendum, et le Brésil, où la présidente de gauche a été écartée du pouvoir par le parlement. "Ils devront tous nous tuer avant de nous faire un coup d'Etat parlementaire", a ajouté Aristobulo Isturiz. Depuis la victoire d'une coalition d'opposition aux élections législatives, fin 2015, ce pays pétrolier est confronté à une crise politique, économique et sociale qui attise les tensions. Le bras de fer entre chavistes et anti-chavistes s'est intensifié depuis que l'opposition a rassemblé début mai 1,8 million de signatures pour lancer le processus du référendum pour révoquer le président, qu'elle espère organiser d'ici fin 2016.Merzak Tigrine


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