Algérie

Ni flatteurs ni flagorneurs !



Ce que d'aucuns feignent ou ne veulent pas comprendre, c'est que l'Algérie d'avant le Hirak relève désormais d'une époque définitivement révolue. C'est le message des plus clairs qu'a voulu faire passer la présidence de la République, via un communiqué officiel de sa direction de la communication.Le très malvenu « hommage» » rendu par les responsables de l'université de Batna au président Tebboune a suscité le courroux du chef de l'Etat en personne, au point qu'une mise au point des plus sèches a été rendue publique par le cabinet présidentiel.
Dénonçant une « initiative de mauvais goût », la présidence de la République a estimé que cela « rappelait aux Algériens des pratiques d'une période honteuse ». «La Direction générale de la Communication se démarque de cette initiative de mauvais goût qui n'a aucun lien avec la vision du président de la République, ni avec les pratiques et usages qu'il veut ancrer depuis son élection, à la faveur d'une Algérie nouvelle, lui qui a demandé dans son discours d'investiture qu'on retire le titre de «Fakhamatouhou» (Son Excellence), pour le remplacer par celui de +Monsieur+, battant en brèche tout comportement ou attitude relevant de la flagornerie ».
En plus clair, Tebboune adresse à tout le monde, y compris dans les rangs de ses supporters, un message sans équivoque aucune, c'est que le premier responsable du pays n'aime pas la flagornerie ni la flatterie. En d'autres mots, si le changement est venu d'en haut, il appartient à certains responsables, et même à une bonne partie de nous autres Algériens, de s'adapter à cette nouvelle culture instaurée par l'Algérie nouvelle. Certaines pratiques, héritées du passé, semblent avoir la peau dure. Le ton sec du communiqué d'El Mouradia va certainement rabattre le caquet aux louangeurs de tous poils, dont le seul intérêt est de se mettre dans la périphérie du fort du moment, histoire de tirer quelques dividendes.
Le « Hirak » a certes eu pour effet d'entraînement positif le bannissement du culte de la personnalité. D'abord honni par les Algériens, mais encore plus par le chef de l'Etat, qui s'est solennellement engagé devant le peuple algérien de combattre toutes les vieilles pratiques qui renvoient à une triste époque, à jamais révolue. Le « cadre », symbole d'une communication chaotique pendant longtemps, cela ne doit plus être qu'un mauvais souvenir. Et au diable la «chitta » !


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