Algérie

Ni éclaircies conditionnelles, ni positions radicales



Ni éclaircies conditionnelles, ni positions radicales
La classe politique erre sans savoir ce qu'il adviendra du pays, ce qu'il adviendra du champ politique qui est leur raison d'exister. Les partis ne peuvent ni créer et encadrer le mécontentement populaire, ni encadrer pour récupérer celui existant, ni apaiser les interrogations inquiétantes. Il n'y a tout simplement pas de partis et la faute ne leur est pas totalement imputable. Une opposition désarmée et démoralisée qui ne sait plus autour de quoi articuler ses discours. Une majorité désarticulée qui n'a plus conscience qu'elle est réellement une majorité. Une ex-majorité rendrait plus compte de ce qu'elle est. Un déplacement de la ligne de fracture entre le pouvoir ( pouvoir dans sa configuration partisane) et l'opposition du fait de la sortie (temporaire ') du HMS. Un FLN dont on sait maintenant qu'il n'a jamais été uni sur le plan interne mais qui le paraissait tant que la décision interne provenait des instructions d'en haut. Un RND qui devait marginaliser le FLN pour préparer l'entrée dans une nouvelle ère, celle de la sortie de la légitimité historique mais qui n'a pas réussi, si non à enfanter un nouveau champ politique, du moins de nouveaux créneaux politiques. Le RND était venu fonctionnariser la politique, mais cela avait fini par politiser les fonctionnaires. Le FLN qui attend toujours cette instruction d'en haut pour faire un semblant d'unité, et le RND qui ne sait plus à quoi et à qui devoir la désignation de son chef apparent nous ont fait oublier ce qu'est un parti politique. Pas plus ces deux partis que tous les autres réunis ou dispersés. Les départs en solitaire sont inefficaces et les actions concertées impossibles. Les éclaircies conditionnelles ne ramènent rien sur le plan électoral et il en est de même pour les positions radicales. Les préalables à une nouvelle cartographie politique n'existent pas dans ces conditions. Nous continuerons alors à faire comme s'il faudrait toujours regarder du côté du Parlement pour évaluer les rapports de force dans le pays alors que ceux-ci ne se trouvent ni dans la configuration partisane ni même dans le champ politique.On n'entend plus parler de Parlement que sous l'angle pécuniaire. Quand bien même qu'il s'agirait de rumeurs, certains parlementaires ont bien dû poser la question de revendiquer des indemnités. Pas de fumée sans feu.




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