Ni chiffrage des programmes ni sources de leurs financements

Il y a un point qui nous différencie des pays occidentaux lors de chaque campagne électorale. Quelles sources de financement pour les programmes des candidats ' En France, par exemple, aux Etats-Unis également, le candidat fait chiffrer chaque projet contenu dans son programme de campagne. Il n'y a aucun projet qui ne soit pas accompagné du montant de son coût. Nous pensions tous que les campagnes électorales devront être menées selon des normes universelles. Les populations qui auront à différencier entre les programmes et les candidats qui les portent ont le droit de savoir combien cela coûtera-t-il ' Or, on n'a jamais vu poser de telles questions aux candidats. C'est peut-être " normal " que de telles questions ne soient pas posées aux candidats, car les opportunités pour le faire ne se présentent pas à aucun moment. Les candidats ne se prêtent pas au jeu des questions réponses. Ils préfèrent des discours porteurs de rhétoriques guerrières plus enclins à critiquer les concurrents qu'à parler de leurs programmes. Il n'y a pas que ça. En plus de l'occultation volontaire du chiffrage des programmes (combien cela coûte '), les candidats occultent les sources de financement. Nous avons l'impression qu'ils rechignent à parler d'argent. Ni ils sont prêts à nous dire combien va coûter leur programme, ni ils sont prêts à nous dire d'où ils vont puiser l'argent qui va servir à financer tout ce qu'ils nous promettent de réaliser pour notre bonheur. Bien entendu, la principale source de financement se trouve dans les sous-sols du sud du pays. La deuxième source devrait être la récolte des impôts. Ils n'en parlent pas de peur que cela ne soit perçu comme une menace. Vont-ils augmenter les impôts ' Secret. Vont-ils baisser les impôts ' Secret. C'est quoi alors gouverner ' C'est dépenser et l'argent existe. Jusqu'à preuve du contraire. Le patronat n'a pas pour habitude de donner son avis.