Ni à «gogo» ni à «gaga»

Ni à «gogo» ni à «gaga» C’est devenu un rituel. A chaque début de sai-son estivale, l’Algérienne des eaux( ADE) promet aux oranais que le précieux liquide coulera à gogo et qu’ils n’auront aucun problème et ce, durant toute la durée des grosses chaleurs . Mieux, cette année, les services de cette entreprise ont rassuré, avec fracas et grand renfort publicitaire, la population oranaise que l’eau coulera tous les jours dans les robinets. Pourtant, à l’exception des trois premiers jours du coup d’envoi de la saison chaude, à savoir les 1, 2 et 3 juin, le précieux liquide a toujours fait défaut, à telle enseigne que la plupart des habitants des périmètres urbains de la capitale de l’ouest ont renoué avec les fameux jerricans. En témoigne aussi, le nombre de camions-citerne qui font le colportage de l’eau, d’ailleurs largement encouragé par les autorités locales. Des autorités locales qui affichaient, il y a quelques temps, beaucoup de réticence vis-à-vis de ce type de commerce. Le hic, est que de nombreux habitants ont le sentiment que l’Algérienne des eaux joue au chat et à la souris avec ses clients, en matière d’approvisionnement d’eau potable. Certains quartiers, d’ailleurs, connaissent un bien curieux rationnement de l’eau puisqu’ils ne sont alimentés que tous les trois jours pour quelques heures seulement tandis que d’autres jurent par tous les saints qu’ils ne sont approvisionnés que tous les quatre jours. Ce qui semble être rigolo dans cette histoire d’eau, c’est que l’eau n’est ni à « gogo « ni à « gaga «. Gageons, que les responsables de l’ADE ne nous embobinent pas la prochaine fois avec ces pannes techniques et autres fritures électriques. Des histoires qui nous ont donné, est-il pénible de l’écrire, beaucoup... soif !