Nezzar : « Quand la victime devient bourreau » Le président du CA Batna suspendu une année

Une lourde sanction a été prononcée, hier, par la Ligue de football professionnel (LFP) contre le président du Chabab de Batna, Farid Nezzar. Celui-ci a été destinataire, hier, d'une notification de la part de la Ligue, l'informant de sa suspension pour une année ferme de toute activité officielle dans le monde du football. Une sentence qui fait suite aux déclarations du dirigeant en question, jugées « répréhensibles » par la Ligue. Dans une déclaration accordée à Horizons, Farid Nezzar ne cache pas sa colère : « C'est vraiment bizarre, ce qui se passe dans notre football. D'abord, la Ligue vient de me notifier une décision de sanction qui prend effet à partir du 8 juillet dernier. Pourquoi a-t-elle pris tout ce temps pour m'en informer ' Il n'est pas concevable de prendre des sanctions sévères contre une victime d'une tentative de corruption. C'est le président de la JS Saoura qui a tenté de soudoyer mes joueurs à la veille d'une rencontre du championnat contre mon équipe. Il est utile de rappeler que le corrupteur a été condamné par la justice à 18 mois de prison. Les faits sont donc reconnus. Mais la Ligue a épousé une toute autre logique en sanctionnant la victime ». Pas surpris par cette décision qui, selon lui, « n'obéit à aucune logique », le président du CAB nous révèle n'avoir nullement l'intention de faire un recours. « Je ne formulerai aucun recours dans la mesure où cela n'aboutira à rien. Et puis, je ne suis pas venu m'enrichir du football. Je suis venu aider la discipline et non pas s'en servir », a estimé encore Farid Nezzar. Par ailleurs, le premier responsable du Chabab a réitéré la détermination de son club de ne pas prendre part la saison prochaine au championnat professionnel de Ligue 1. Du moins, pas avant l'épuisement de toutes les voies de recours que permet le règlement en vigueur. Le CAB a déjà saisi la Fédération internationale (FIFA) pour faire valoir ses droits.