Algérie

Neuf plages inexploitées



Neuf plages inexploitées
La saison estivale, ouverte officiellement chaque 1er juin de l'année, est devenue dans la commune d'Azeffoun, chef-lieu de daïra situé à 65 km au nord-est de Tizi Ouzou, un rituel sans efforts pour les autorités locales.A l'approche de l'été, les autorités locales s'affairent à préparer cette période durant laquelle une affluence d'estivants grandit de jour en jour. Ainsi, les responsables locaux s'agitent à donner quelques travaux de nettoyage des plages et des alentours, des artères principales de la ville, le bitumage et colmatage des dégradations subies par les chaussées tout au long de l'hiver, outre le recrutement saisonnier de maîtres-nageurs pour renforcer la sécurité sur les plages.Or, force est de reconnaître que les problèmes vécus durant les précédentes saisons estivales ne sont pratiquement pas pris en considération. En cet été de 2014, et du fait qu'aucune route supplémentaire n'est ouverte, ni d'élargissement des voies existantes n'est réalisé, les estivants qui choisiront la destination d'Azeffoun, ainsi que les habitants de la région, seront confrontés certainement aux mêmes problèmes rencontrés les étés écoulés, comme par exemple, les bouchons sur les routes qui seront encore plus importants, les fréquentes bagarres et autres dépassements dus à l'incivisme, etc.En termes de capacité d'accueil, l'insuffisance d'infrastructures reste perceptible, même si les autorités ne cessent de s'enorgueillir d'avoir à leur actif, cette année, un centre de camping familial (projet de l'Etat) qui sera prêt dès le 1er juin prochain à Aït Chaffa, commune limitrophe, ainsi que de l'ouverture de l'auberge de jeunes de Sidi Khelifa, dans la même municipalité. A rappeler qu'il existe au moins 9 plages dans cette commune, selon le maire, qui ne sont pas exploitées, car il leur manque notamment des accès et quelques infrastructures de commodité pour recevoir des estivants. C'est dire que les potentialités d'accueil ne manquent pas pour promouvoir l'économie régionale, notamment en matière de tourisme, un secteur pour lequel l'Etat ne cesse d'appeler à sa relance.De plus, à Azeffoun, la saison estivale est vécue avec appréhension par les commerçants locaux, en raison des chutes de tension électrique qui resurgissent chaque été, ainsi que des difficultés rencontrées dans l'approvisionnement, à cause des bouchons et de l'insécurité. Cette période étant pour ces commerçants une opportunité de renflouer leurs caisses, après le manque à gagner, voire «l'hibernation», connus tout au long de l'hiver.En raison de la mauvaise gestion de cette période par les pouvoirs publics, des citoyens d'Azeffoun qualifient la saison estivale de «saison ifernale», car fréquemment il s'y produit des vols, des larcins, de l'incivisme de certains estivants, en plus des difficultés de déplacement pour faire le marché quotidien, alors que les prix flambent de façon vertigineuse.




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