Algérie

Neuf nouveaux partis agréés depuis le 1er octobre La farandole continue



Neuf nouveaux partis agréés depuis le 1er octobre                                    La farandole continue
Sur les neuf nouveaux sigles, seul Taj peut prétendre à une certaine notoriété, même s'il y a, à peine quatre mois, il était insensé de parier sur la création de ce parti.
Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a délivré, jeudi dernier, des arrêtés d'agrément à cinq partis politiques nouvellement constitués.
Il s'agit du Front national de l'authenticité et des libertés (Fnal), présidé par Abdelhamid Djeldjli, du Médiateur politique (El-Wassit), drivé par Ahmed Rouibat Larouci, du Parti de l'unité nationale et du développement (Pund), dirigé par Mohammed Dif, du Parti de la voie authentique (PVA), présidé par Abderahmane Sellam et de l'Union nationale pour le développement (UND), managé par Mahfoud Gherba. Quelques jours auparavant, quatre autres formations ont reçu, du département de Daho Ould Kablia, leur quitus pour activer en toute légalité sur la scène politique nationale, soit le Front du militantisme national (FMN), l'Union pour le rassemblement national (URN), le Front des jeunes démocrates pour la citoyenneté (FJDC) et le fameux parti Tajamoua Amel El-Jazaïr (TAJ), présidé par l'ex-mentor du MSP et actuel ministre des Travaux publiques, Amar Ghoul.
Sur les neuf sigles, seul Taj peut prétendre à une certaine notoriété. Il est vrai qu'il y a, à peine quatre ou cinq mois, il était insensé de parier sur la création de ce parti tant son principal fondateur, Amar Ghoul en l'occurrence, semblait solidement arrimé à sa famille politique ' le MSP et, par ricochet, l'Alliance de l'Algérie verte ' pour laquelle il a réussi à engranger 15 sièges de députation rien que dans la circonscription électorale d'Alger.
Il n'en demeure pas moins que Taj est parvenu, en très peu de temps, à se structurer et, surtout, à capter l'intérêt de l'opinion nationale grâce à la personnalité et les positions inattendues de son président, mais aussi l'attention particulière que lui accordent les autorités publiques, lesquelles l'assimilent potentiellement à l'allié issu de la mouvance islamiste qui remplacerait le MSP dans le giron du pouvoir.
Pour le reste des formations politiques fraichement constituées, malin est celui qui peut mémoriser aisément les multiples anagrammes ou donner le profil et le parcours de leurs leaders.
À se demander alors à quel objectif répond la création de cette deuxième vague de partis politiques. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a affirmé, lors de la rencontre régionale avec les walis, que son département avait reçu une vingtaine de dossiers d'agrément pour constitution d'une association, alors que les demandes pleuvent pour la validation de la fondation d'un parti politique. 'Nous avons constaté que de nombreux partis ont mal démarré", a commenté le membre du gouvernement, laissant entendre que la décantation, dans la classe politique, se fera naturellement.
Il est vrai que sur les 44 formations ayant participé aux élections législatives du 10 mai 2012, uniquement 27 sont représentées à l'APN.
Encore, sept partis politiques ont obtenu plus de 15 sièges à la Chambre basse. Un minimum qui les habilite à former des groupes parlementaires. Les autres ne sont présents dans l'hémicycle Zighout-Youcef qu'avec un député, au mieux quatre. Aux élections locales, programmées pour le 29 novembre prochain, la compétition sera plus laborieuse.
Il faudra que les nouvelles formations présentent des candidats convaincants et fédérateurs et qu'elles transcendent le seuil de 7% des voix pour prétendre au partage des sièges des APW et des APC. Dans le cas où les élections municipales ne consacrent pas la suprématie des emblèmes se prévalant par une longue longévité sur la scène politique, la configuration des assemblées locales sera fatalement éclectique. Ça ne sera peut-être pas de bon augure pour les municipalités, eu égard aux menaces de blocage, pour déficit de consensus et tiraillements partisans, qui pèseraient sur leurs assemblées élues.
S H.


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