Algérie

Neuf ligues accusent la fédération de «mauvaise gestion»



Au nom de 9 ligues de wilaya, le champion du monde de kick-boxing et président de la fédération de Boumerdès, Omar Rehab ainsi que Hadjoudj Fethi, président de la fédération de Blida portent de graves accusations contre la Fédération algérienne de kick-boxing, notamment contre son président, Afir Akli. Ils accusent, en effet, ce dernier de «mauvaise gestion» avec la complicité d'autres cadres.
Ils remettent en cause, «la légitimité de sa présidence de la fédération» en rappelant que les textes sont clairs. En sa qualité de membre de l'ancien bureau fédéral, «il n'ouvre pas droit», précisent-ils. De plus, ils sont en possession de documents qui révèlent que «Afir Akli émarge dans certains cas en sa qualité de secrétaire général, dans d'autres cas comme financier alors qu'une troisième pièce le présente comme le trésorier général». Trois fonctions différentes au sein de la même fédération est très suspect. Pourtant, il avait été remplacé par M. Chadli, ex-président de la Fédération de voile. Le champion du monde algérien Rehab va plus loin lorsqu'il pointe un doigt accusateur en direction d'Afir Akli en racontant que «lorsque ce dernier était à la tête de la fédération, il convoquait les athlètes à la dernière minute pour une participation internationale à l'étranger. Il les regroupait pour quelques jours à Alger et au frais de ces mêmes athlètes. Ils arrivaient en Grèce, par exemple pour combattre le lendemain». Rehab souligne que lors du dernier championnat du monde, il y avait absence de coaching et les athlètes se débrouillaient seuls pour endosser ce personnage d'entraîneur à tour de rôle les uns pour les autres. Il raconte qu'auparavant, il avait combattu dans des conditions extrêmes contre un poids lourd qu'il est parvenu à battre malgré «les conseils» d'abandonner que des responsables de la Fédération algérienne lui prodiguaient. Pour couronner le tout, Rehab enfonce le clou en mentionnant que Afir Akli gardait les frais de mission des athlètes sur lui jusqu'au dernier jour pour ne remettre que «50 euros pour toute la durée, au lieu de 100 dollars par jour à chaque athlète et il prenait le reste». Le troisième point, source de griefs contre M. Afir est sa participation «solitaire» à la signature (et promulgation ') du nouveau statut de la fédération où l'article 5 stipule que ladite fédération chapeaute 10 disciplines de sports de combats alors qu'en fait, il en existe que deux en Algérie (full et contact). Pis, il est mentionné le Mix Mathal Art. Ce dernier «sport» est d'une extrême violence puisqu'il s'agit de combat en cage jusqu'à ce que sang s'en suive avec de gros paris, en coulisses bien entendu. Ce type de combat est tout simplement inexistant en Algérie. Pire, il est prohibé. Le seul DTN de la fédération est, comme par hasard, M. Akir Akli, en l'occurrence le fils du président de la fédération. Les accusateurs nous exhibent également un document où il est question de l'achat d'un matériel de 390 millions de DA. Ledit matériel «se trouve à Draria dans un local appartenant au président de la fédération qui l'utilise pour une salle de sport d'un club local lui appartenant», selon eux. Ils dénoncent aussi «le coup monté» dont ils ont été victimes pour être radiés par la fédération sur la base de fausses accusations lors de pugilats à Relizane. Ils certifient que des vidéos existent pour les innocenter. Les 9 ligues ont été sanctionnées pour avoir «accusé des membres de la fédération de vols». Il s'agit d'une voiture qui a été revendue. Une plainte a été déposée contre le président de la fédération le 12/4/2011. Djaafar Yfesah, responsable au ministère de la Jeunesse et des Sports, en a été informé par les 9 ligues. Il a mené sa propre enquête, et par la suite, «non seulement il a confirmé, mais il a précisé qu'il s'agit de deux véhicules», un don des douanes en 2005 pour la fédération mais qui ont été détournés à des utilisations personnelles avant d'être vendus sans respect de la procédure légale. Ces faits ne sont pas nouveaux, selon MM. Rehab et Hadjoudj. Ils se sont déjà produits au niveau de M'Sila en 2002 où se trouvaient les mêmes mis en cause. Enfin, le souci de nos interlocuteurs est le sort de la fédération avec à sa tête «ces personnes incriminées». Les athlètes s'inquiètent également de leur sort et de la pratique de cette discipline dans notre pays qui recèle une pépinière et des champions confirmés ou en herbe.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)