Algérie

Neuf individus impliqués Scandale du thon rouge



Neuf individus impliqués                                    Scandale du thon rouge
Le procès en appel du scandale du thon rouge, qui a secoué en 2009 le ministère algérien de la Pêche et dans lequel sont impliqués neuf individus dont sept armateurs (cinq ressortissants turcs et deux Algériens) ainsi que le secrétaire général et le directeur central des pêches maritimes et océaniques (DPMO) du ministère de la Pêche, se tiendra demain au niveau de la cour de Annaba, apprend-on du collectif des avocats de la défense.
Après plus de deux années, cet épineux dossier qui concerne la pêche illicite de 210 tonnes de thon rouge, officiellement 400 tonnes selon les pêcheurs, est revenu encore une fois fouetter l'actualité nationale. Les neuf accusés auront à répondre des griefs retenus contre eux, entre autres, contrebande, pêche illicite de thon rouge dans les eaux territoriales algériennes, évasion fiscale, faux et usage de faux, et trafic d'influence. Selon l'arrêt de renvoi, cette affaire concerne la transaction illégale portant sur 210 tonnes de thon rouge vivant conclue entre l'armateur algérien privé El Djazaïr et les trois bateaux remorqueurs turcs Abdi Baba 3, Serter Ahmet 1 et Aquadem 2.
Tout avait commencé lors de l'interception, le 10 juin 2009, à quelque 5 milles marins au nord de Annaba par les gardes-côtes algériens de Akuadem 2, d'un navire de ravitaillement qui tractait une cage de 40 m de large et de 50 m de profondeur contenant 210 tonnes de thon rouge vivant.
Interrogés, les armateurs turcs avaient affirmé que cette quantité de thon pêchée par un armateur algérien est le fruit d'une transaction commerciale entre les deux parties.
Se basant sur les avis des experts et les conclusions de leur enquête, les gardes-côtes ont démontré incontestablement l'impossibilité pour un seul armateur algérien de pouvoir pêcher cette importante quantité en moins de 36 heures. La justice se saisissait de l'affaire et le dossier prendra une dimension plus importante, impliquant, outre les armateurs turcs et algériens, des hauts cadres du ministère de la Pêche. Lors du dernier procès à Annaba, le 14 juillet 2010, un armateur national avait été condamné à 3 ans de prison ferme, tandis que les 5 armateurs turcs, le secrétaire général et le DPMO du ministère de la Pêche avaient écopé chacun d'une peine de 2 ans de prison ferme.
Quant au 9e accusé, un autre armateur algérien, une peine d'un an de prison ferme lui avait été infligée. La sentence avait inclus également la saisie des quatre navires, dont trois appartenant aux armateurs turcs. Aussi, des amendes solidaires de plus de 7 et 8 milliards de dinars représentant respectivement le préjudice de l'administration douanière et du Trésor public avaient été retenues à l'encontre des accusés.
Le 7 juillet 2010, le représentant du ministère public avait requis à l'encontre de tous les accusés une peine de 3 ans de prison ferme assortie des mêmes amendes, reconduisant ainsi le jugement prononcé en première instance.


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