Algérie - Revue de Presse

Neuf entreprises en cessation de paiement



1200 salariés réclament leur dû Quel statut peut-on donc conférer à des entités économiques qui ne sont ni officiellement dissoutes, ni en état d?activité, laquelle activité est à même d?assurer aux travailleurs qui y émargent leurs rétributions mensuelles ? Il semble que dans l?état actuel des choses, elles sont en disgrâce pour avoir longtemps vécu sous perfusion financière étatique, sans que leur rendement économique ne s?améliore ; elles oscillent entre une situation de restructuration salvatrice hypothétique, ou alors de basculement vers une privatisation qui tarde à pointer du nez. L?inspection du travail, à l?échelle de la wilaya, en a recensé neuf, entre entreprises publiques et privées. Mais en attendant que l?on y voit plus clair, 1 200 sociétaires de ces entreprises vivent toutes sortes de privations, à cause des salaires impayés. Dans le secteur public, l?on dénombre 900 travailleurs dans cinq entités économiques différentes, actuellement en rade, pécuniairement parlant, quand 300 autres, vivant la même situation, mais émargent ,eux, dans des sociétés privées. Selon l?inspecteur du travail de la wilaya, c?est l?entreprise GECO, spécialisée dans le bâtiment, qui recèle la plus grosse fournée de salariés en mal de rémunération, avec 800 chômeurs en puissance. Il y a lieu de signaler aussi, dans le secteur public, la SOWIS, une entreprise de wilaya dont les sociétaires vivent la panne sèche depuis le mois de juin 2004.De même que la ferme-pilote Rekkali, laquelle est en cessation d?activité depuis juillet 2007, l?ONDE, qui en est à son sixième mois sans salaires, et Simco, dont les salariés sont dans une situation de déshérence depuis le mois de juillet 2004.Dans le privé, il y a lieu de signaler l?hotêl Marhaba qui est sous contrôle judiciaire depuis 18 mois, et la SET-maco, une entreprise qui fabriquait le bitume et qui a mis la clé sous le paillasson il y a de cela huit mois. Toutes ces entreprises ont fait l?objet de tractations poussées entre les pouvoirs publics, qui avaient endossé la charge de les « dégraisser » en réduisant le nombre de travailleurs lequel, selon eux, plombait leurs performances par des masses salariales très importantes, et l?UGTA qui voulait maintenir le statu quo ou tout au moins aller au fond des choses dans le volet social. Le trésor public a été mis à contribution pour assurer des indemnités de chômage des partants, en attendant que la Cnas prenne en charge, de manière définitive, les dossiers des salariés. Sauf que leurs collègues, qui ont été retenus dans leurs postes, n?ont pas vu leur sort s?améliorer, d?où des imbroglios judiciaires qui traînent sans que les prud?hommes ne daignent encore trancher.




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