La juge Benamrane Rabia a prononcé une peine de 15 ans de prison ferme  contre Mohamed Hadj Naâs et Lahmar Aoued, pour appartenance à un groupe terroriste  et participation à plusieurs attentats terroristes contre des citoyens innocents. Ce dernier est poursuivi, avec deux autres dirigeants du groupe des défenseurs de la prédication salafiste, Mohamed Hadj Naas et Lahmar Aoued, pour appartenance à un groupe terroriste et participation à plusieurs attentats terroristes contre des citoyens innocents. Le procès a été entamé par l'interrogatoire de Yasser Salem qui a nié tous les chefs d'accusation retenus contre lui, et ce, en présence de l'avocat des groupes islamistes, l'Egyptien Mountassar Al Zayat. Ce binational algéro-égyptien, âgé de 49 ans, est poursuivi pour le recrutement d'Algériens pour aller combattre en Irak, tentative d'attentat à l'explosif contre le centre de prédication juive dans les villes musulmanes, dont le siège se trouve à Tunis, et financement d'interventions chirurgicales au profit de terroristes blessés lors d'un bombardement de sites terroristes par l'armée.
Yasser Salem a également pris en charge les frais de déplacement des Algériens vers Damas puis l'Irak, où ils ont été munis de faux passeports et reçu des sommes d'argent en dollars et en euros. «Supposons que je sois l'auteur de tous ces actes, pourquoi n'ai-je pas bénéficié des mesures de la réconciliation nationale à l'instar des chefs des groupes terroristes '», demande l'accusé lors de l'interrogatoire, ajoutant qu'il «avait financé les opérations chirurgicales au profit des terroristes sous la menace de liquider sa famille». Les accusés Mohamed Hadj Naas (30 ans) et Lahmar Aoued (48 ans) ont nié, eux aussi, tous les faits qui leur sont reprochés, à savoir, la participation dans plusieurs opérations terroristes à Sidi Bel Abbès, Aïn Defla, Relizane et Tissemsilt – attentats contre des casernes et guet-apens – ayant coûté la vie à plus de 200 personnes dont des éléments de la Gendarmerie nationale et de la garde communale.
L'affaire remonte, selon l'arrêt de renvoi, à 1993, lorsque Yasser Salem s'est installé en Algérie en tant qu'homme d'affaires. Il travaillait dans l'import et la distribution de médicaments et d'équipements médicaux pour financer ses activités terroristes. L'accusé était en contact avec la direction du groupe des défenseurs de la prédication salafiste, qualifié «d'organisation terroriste restreinte» activant dans l'ouest du pays. Les trois accusés ont été arrêtés à Bab Ezzouar (Alger), lieu de résidence de Yasser Salem, où Mohamed Hadj Naas était en convalescence suite à une intervention chirurgicale financée par Yasser Salem. Mohamed Hadj Naas a été grièvement blessé à la jambe, dans les monts de l'Ouarsenis, lors d'un pilonnage de leur repaire par les éléments de l'armée nationale.
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Posté Le : 04/07/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : R. P.
Source : www.elwatan.com