Algérie

Nettoiement et collecte de déchets ménagers Rendez-vous manqué



Deux jours avant l'Aïd, l'APC de Constantine avait diffusé un communiqué, largement relayé par les médias, destiné à informer les citoyens sur le dispositif mis en place, à cette occasion, pour assurer les opérations de nettoiement et la collecte des déchets ménagers, durant les deux jours de l'Aïd. Pour cela, de gros moyens matériels devaient être mis en oeuvre avec utilisation de véhicules roulants et d'équipes du service d'hygiène, renforcées pour la circonstance, et qu'un autre dispositif pour le lavage des rues sera mis en place au moyen de camions-citernes. Parallèlement à cette opération qui allait mobiliser, jour et nuit, les services d'hygiène de la municipalité, un dispositif sanitaire, composé d'équipes vétérinaires et inspecteurs d'hygiène, était aussi mis en place dans tous les secteurs urbains de la ville, par la direction des Services agricoles de la wilaya. Après constatations dans plusieurs quartiers visés par cette opération, durant les deux jours de l'Aïd, le moins qu'on puisse dire est que celle-ci est restée à l'état de voeu pieux, tant le nettoyage annoncé fut réduit à sa plus simple expression dans plusieurs quartiers, alors que dans d'autres, il a été, tout simplement, inexistant. Au quartier Bouchama, par exemple, on a vu des équipes de nettoyage réduites à quelques agents qu'on pouvait compter sur les doigts d'une seule main, qui sont venus donner quelques coups de balai sans trop s'attarder dans cet endroit pourtant plein de détritus de toutes sortes qui ont continué à s'amonceler. Vendredi, les montagnes d'ordures ménagères étaient toujours là. Le même constat nous a été communiqué par les résidents de plusieurs autres quartiers qui se sont demandé où étaient passées ces fameuses équipes de nettoyage censées opérer de jour comme de nuit. Dans la plupart des cités, des flaques de sang coagulé où s'était déroulé le sacrifice du mouton, parsemaient, hier encore, les terre-plein, au pied des immeubles. D'une commune à l'autre, le scénario, à quelques exceptions près, est identique. Ainsi, à la Nouvelle Ville Ali Mendjeli qui dépend de la daïra du Khroub, et plus exactement à la cité «Tindouf», ce sont des tonnes de détritus qui attendaient encore, jeudi après-midi, les camions de ramassage, selon les témoignages des riverains. Par contre, à Salah Derradji, petite agglomération rurale, relevant de la même commune du Khroub, quelques tracteurs des services d'hygiène ont commencé à sillonner, assez tôt, le village, juste après la cérémonie du sacrifice. C'est vrai, comme le dit si bien l'adage: «on peut trouver dans la rivière ce qu'on ne trouve pas dans la mer». De la plus grande agglomération disposant de moyens adéquats et en nombre suffisant comme Constantine, à la plus petite d'entre elles, diminuée de tout, comme Salah Derradji, les efforts n'ont pas été équitablement dispensés.


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