Algérie

Nette évolution de l'élevage bovin



Nette évolution de l'élevage bovin
La branche de production animale dans la wilaya de Batna s'est distinguée positivement en 2014 dans le contexte des efforts de développement local et occupe une place économique stratégique pour l'atteinte de l'objectif de la non dépendance alimentaire. Trois arguments plausibles sont avancés par le directeur de wilaya des services agricoles Mohamed Lamine Grabsi. La contribution de la branche animale dans le produit brut agricole de la wilaya demeure encourageante.Une croissance des filières tant animale que végétale est constante d'une année à l'autre. Le bovin laitier occupe dans l'élevage ( filière animale) des niveaux technique et économique appréciables. Lancée en début des années 1990, l'option du développement des élevages n'avait pu tenir ses promesses pour des raisons objectives et autres. Le secteur ayant enregistré sur ce plan une régression mal assumée , de l'avis du DSA, Grabsi, qui exercait à cette époque dans une autre wilaya. Les causes connues d'une telle régression ont été notamment la séchresse, l'absence de maîtrise technique, la mauvaise nutrition animale, et un pilotage technique inapproprié des élevages. Le décollage effectif du développement de l'élevage bovin s'est effectué par la suite grâce à un programme supporté par la contribution de la Banque africaine de développement (BAD- Abidjan), ce qui avait permis l'importation de 1 500 génisses pleines au profit de certaines wilayates-pilotes entre autres Batna. C'est à partir de 2005 que la filière a entamé son redressement progressif de par la mise à profit du programme national PNDRA dont le FNDRA fut l'un de ses instruments exécutifs sur le terrain. Etables, cultures fourragères et insémination artificielle L'accroissement d'une année à l'autre des effectifs bovins au moyen d'un programme de peuplement parallèlement aux actions de l'insémination artificielle orientée entre autres sur l'amélioration génétique donne lieu à des races bovines de haut rendement. Dans la wilaya de Batna, l'on note que l'insémination artificielle touche une moyenne de 40 000 têtes de bovins par an. Un tel accroissement a boosté le cheptel bovin laitier de 33 000 têtes en 2004 à 73 000 en 2013. Le cheptel bovin laitier lui a évolué de 17 000 vaches laitières à près de 50 000 têtes. En termes de production du lait de vache, cela s'est traduit concrètement par une évolution de la production du lait : de 1 800 litres par vache et par an à une moyenne de 6 000 litres par vache et par an. Chez certains éleveurs, on a remarqué que des vaches ont donné 120 000 litres de lait par vache et par an soit 40 litres par vache et par jour. Il va de soi que des conditions optimums et des efforts inlassables ont contribué à de tels résultats qui sont en cours de consolidation sur le terrain. En premier lieu, citons l'amélioration de la qualité de production de lait grâce surtout au plan de nutrition. Celui ci a évolué de la manière suivante : la superficie fourragère a augmentée de 14 000 hectares pour une production de 1 million 100 000 quintaux à près de 50 000 hectares pour une production fourragère de six millions de quintaux. Cette évolution a été particulièrement marquée par un accroissement du fourrage vert en qualité et en production. De 4 500 hectares, la surface de ce type de fourrage est passée à 23 500 hectares dont une grande partie est constituée de culture riche : maïs, luzerne et sorgho. L'autre facteur parmi ceux ayant stimulé le développement laitier dans la wilaya, aura été la couverture sanitaire qui a été renforcée avec près de trois cents vétérinaires entre secteur public et secteur privé, selon une carte zoo sanitaire pré-établie. C'est bien cette couverture sanitaire qui a fait ses preuves en efficacité lors de la récente épidémie de la fièvre aphteuse où, grosso modo, la wilaya de Batna est sortie indemne en dépit de sa position géographique enclavée. En fait, la fièvre aphteuse s'est limitée à un total de 73 cas dus à des déplacements d'animaux contaminés, venant de Sétif, d'El- Khroub et d'Oum El-Bouaghi. Le DSA, Mohamed Lamine Grabsi, nous a précisé que dix cas ont été détectés à l'abattoir. Mais le dispositif mis en place a réussi à éradiquer le phénomène durant la période allant du 30 juillet au 11 août 2014. Ainsi, cette contamination a été stoppée rapidement. Pour revenir au fourrage vert, l'augmentation de son volume a été à la base du renforcement en hydraulique agricole, notament par des forages et des équipements d'irrigation par aspersion grâce en premier lieu au soutien financier de l'Etat. Parallèlement, s'était ajoutée l'exécution d'un programme étatique de réhabilitation des infrastructures d'élevages, bâtiments et étables toujours grâce au soutien des pouvoirs publics. Le bilan porte sur la réhabilitation de 600 étables à travers la wilaya, d'où des conséquences positives sur les indicateurs d'évaluation de la filière de production laitière. La wilaya de Batna ne produisait en l'an 2000 que 18 millions de litres de lait pour se hisser en 2008 à une production de 38 millions de litres et en 2014 à 240 millions de lait de vaches. D'après les statistiques officielles des services centraux du ministère de l'Agriculture, Batna occuperait la deuxième position sur le plan national. Vers une industrie de transformation dans la région ' L'impact a suscité une dynamisation de la valorisation de la filière lait à travers des créations de laiteries de différentes tailles. Soumam, Danone, Hodhna et Safilait sont présents et actifs dans la wilaya de Batna qui compte la «laiterie Aurès» du secteur public, classée n°1 dans le pays selon certaines sources crédibles. Trois mini-laiteries du secteur privé sont en exploitation et le Calpiref aurait agréé une dizaine de projets de laiteries dans le cadre des investissements privés. Les autorités sont également derrière la constitution d'un réseau fiable de collecte du lait de vache destiné à approvisionner des unités à venir de transformation du lait en produits dérivés au titre des investissements privés. Le réseau était en fonction des cinq bassins laitiers que la wilaya de Batna compte à travers les zones d'activités. Pour M. Grabsi Mohamed Lamine, DSA de Batna, «l'agro-alimentaire et l'agro- industriel constituent à présent le moteur clé du développement économique de la wilaya de Batna». Les excédents en produits agricoles et ou d'élevage incitent à la mise en place d'unités de valorisation telle la pomme (zones des montagnes), l'abricot (zones des piémonts) et les produits oléicoles (zone sud de la wilaya). Quant aux produits avicoles, Batna est désormais un pôle avicole à dimension nationale avec ses 12% de contribution en viande blanche dans la production nationale et un apport en production variant entre 25 et 30% en ?ufs de consommation.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)