Algérie

Netanyahu tance et nargue l'UE



Le Premier ministre de l'Etat sioniste Benyamin Netanyahu s'est rendu à Bruxelles pour plaider devant les 27 ministres des Etats membres de l'Union européenne la cause de la reconnaissance par leur Union de Jérusalem comme capitale d'Israël ainsi que vient de le faire l'Amérique. En effectuant le déplacement à Bruxelles, Netanyahu a manifestement cherché à « couper l'herbe » sous les pieds de Mahmoud Abbas et de l'Autorité palestinienne en quête de la solidarité internationale et européenne en particulier pour faire échec à l'initiative américaine.Force est de constater que la man?uvre du Premier ministre de l'Etat sioniste a des chances de priver l'Autorité palestinienne d'un soutien européen unanime basé sur la fidélité de l'ensemble des Etats membres de l'UE à la position exprimée au nom de celle-ci par la cheffe de sa diplomatie Federica Mogherini et rappelée par elle peu avant que Netanyahu s'adresse à leurs ministres des Affaires étrangères. Il est en effet des Etats européens qui ne font pas mystère de leur approbation de la décision prise par Donald Trump concernant le statut de Jérusalem et qui sont susceptibles de plaider pour que l'Union européenne adopte une position similaire et semblent même prêts à passer outre l'avis contraire même majoritaire qui pourrait prévaloir après l'audition de Benyamin Netanyahu.
Ce n'est par conséquent pas simple provocation de sa part si le Premier ministre s'est déclaré s'attendre à voir la « plupart des Etats membres de l'Union européenne emboîter le pas aux Etats-Unis sur la question de Jérusalem ». Sur cette question l'on verra encore une fois que l'Union européenne est loin d'être un ensemble qui s'est forgé une politique étrangère commune dont découlent celles respectives de ses Etats membres et qui en tant que telle en ferait un acteur agissant et influent sur la scène internationale.
Federica Mogherini a eu beau répliquer à Benyamin Netanyahu que l'Union européenne reste fidèle au « consensus international » sur la question de Jérusalem qui n'est pas reconnue comme capitale d'Israël, mais il faut néanmoins s'attendre à ce que l'Union au nom de laquelle elle a parlé va se diviser sur le sujet et confirmer ainsi que ce que Bruxelles adopte comme positions n'est pas accepté comme contraignant pour les Etats membres de l'Union qui estiment que leur appartenance à celle-ci est secondaire en terme d'intérêts à leur alliance avec l'Amérique et à leur inconditionnel soutien à l'Etat sioniste.
A Bruxelles, Netanyahu savait qu'il allait être écouté par un auditoire partagé sur l'accueil à faire sur sa demande d'une reconnaissance du statut de Jérusalem comme capitale d'Israël et qu'il lui suffirait de plaider cette cause en arguant qu'elle contribuerait à rendre la paix «possible» pour Israéliens et Palestiniens. Ce qui sera suffisant aux Etats qui se sont unilatéralement forgé cette conviction pour s'affranchir de la position officielle de l'Union et offrir le spectacle d'une Europe en débandade à la moindre injonction ou initiative de l'Amérique ou d'Israël.


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