Algérie

Netanyahu se tourne vers Moscou



Netanyahu se tourne vers Moscou
Vents contraires. Hier, Netanyahu était à Moscou. Ce sera sa 4ème rencontre avec le président russe, Vladimir Poutine, en quelques mois. A l'inverse, les rencontres du Premier ministre israélien avec le président Barack Obama sont de plus en plus rares. Surtout depuis l'échec, en 2014, du processus de paix américain. Ce n'est pas le premier échec américain, il y en a eu d'autres avec ses prédécesseurs. Sauf qu'Obama ne supporte pas que l'autorité de son pays ait été ainsi mise à mal par les manoeuvres israéliennes. C'est dans ce climat que Netanyahu a assisté à l'accord sur le nucléaire iranien. C'est dans ce même climat que le Premier ministre israélien assiste à la fin de Daesh, en Irak et en Syrie, pris en étau par l'aviation de la coalition occidentale et l'aviation russe. C'est toujours dans ce climat que Netanyahu a assisté à la Conférence internationale de Paris qui a mis Israël en quarantaine. Coincé de toutes parts, Netanyahu tente une ouverture du côté russe. Pour le côté américain, il préfère attendre le prochain président. Quant aux pays européens, disons que Netanyahu n'en fait pas une pièce maîtresse. Quel est cet intérêt de Netanyahu pour Poutine' La Russie est l'alliée de l'Iran. C'est aussi l'alliée de la Syrie. Dans le même temps, Daesh vit ses derniers moments. Ce qui ne servira plus de brouillage aux dossiers du processus de paix et celui de l'occupation du Golan par Israël. Il faut savoir, et Israël vient à peine de le reconnaître, que ses avions n'ont cessé de bombarder la Syrie durant tout le conflit. Aux côtés de quelle partie' Israël dit qu'elle s'attaquait aux convois d'armes à destination du Hezbollah. Quoi qu'il en soit, l'Etat hébreu est toujours dans sa position d'agresseur dans la région. Alors et officiellement, Netanyahu est à Moscou pour se mettre d'accord avec Poutine afin que leurs avions ne se tirent pas dessus par erreur au cours des opérations. Officieusement, c'est l'avenir du plateau du Golan qui préoccupe Netanyahu. Il y a peu, il s'est prononcé sur ce sujet en excluant toute récupération par la Syrie de cette partie de son territoire perdu durant la guerre de 1967. Ce qui n'est pas nouveau puisque Tel-Aviv a toujours affiché son arrogance en ignorant superbement la résolution 242 du Conseil de sécurité sur ce dossier. Visiblement, les temps ont changé. Lâché par l'Occident, menacé par l'Iran et, dans très peu de temps, par la Syrie et si l'on y ajoute la forte présence russe dans la région ainsi que l'accord russo-américain sur l'éradication des bases de Daesh, on comprend l'encerclement qui inquiète Netanyahu. Le centre d'intérêt n'est plus à la Maison-Blanche, mais au Kremlin. Ce qui change tout!


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