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Nervosité des marchés financiers mondiaux face à la crise budgétaire américaine



Nervosité des marchés financiers mondiaux face à la crise budgétaire américaine
Le blocage budgétaire persistant aux Etats-Unis continue d'inquiéter les marchés financiers, constatent des analystes.Lundi et mardi, les marchés, de New York à Tokyo, ont tourné le dos au problème de la paralysie de l'Etat fédéral, misant sur une issue rapide, les Bourses européennes étant par ailleurs rassurées par l'extinction d'un autre feu en Italie. Mais à partir de mercredi, la crainte a commencé à percer et les places boursières mondiales ont majoritairement enregistré des reculs.
Sur la semaine achevée vendredi, l'indice vedette de la Bourse de Tokyo a chuté de 5%, quand Hong Kong n'a cédé que 0,3%. En Europe, Paris a cédé 0,5%, Londres 0,9% et Francfort 0,5%. A New York, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a lâché 1,22%.
Le climat s'est alourdi jeudi avec le Trésor américain qui a décrit un scénario apocalyptique si le Congrès ne relevait pas à temps le plafond de la dette des Etats-Unis, soit avant la date limite du 17 octobre, brandissant le spectre d'une récession pire que celle de 2008 en cas d'un défaut de paiement.
"Plus on va se rapprocher de la date fatidique du 17 octobre et plus la tension va être vive", souligne le gérant de Barclays Bourse. Mais les investisseurs qui "s'inquiètent de la solvabilité à long terme des Etats-Unis" sont peu nombreux, même avec cette crise, souligne M. Ducrozet.
"Il y un consensus qui consiste à dire qu'au-delà du jeu politique dangereux", et malgré "le sentiment que les républicains se laissent dépasser par les événements au niveau des membres les plus extrêmes du parti", "on va trouver un accord", estime de son côté, un économiste du Crédit Agricole CIB.
Sur le marché obligataire, les séances ont en effet été relativement calmes depuis le début de la semaine et vendredi, les taux d'emprunt à 10 ans de l'Allemagne, de la France et des Etats-Unis restaient plutôt stables.
La seule tension perceptible se manifestait sur les échéances les plus courtes aux Etats-Unis, notamment à quatre semaines où le taux s'est tendu et s'affichait à 0,12% vendredi.
Du côté des changes, l'euro s'est nettement apprécié face au dollar ces jours-ci, la devise européenne suscitant un plus vif intérêt dans un marché également inquiet de la paralysie.
Au final, vendredi, c'est surtout la non-publication d'un des indicateurs les plus scrutés, à savoir le rapport mensuel sur l'emploi américain en septembre, qui posait un problème aux analystes.
La crise budgétaire à Washington, qui provoque depuis mardi dernier la paralysie partielle des services fédéraux, est entrée samedi dans son cinquième jour sans solution en vue.
Des élus républicains menacent de lier la question budgétaire à celle du relèvement du plafond légal de la dette, une prérogative du Congrès.
Les Etats-Unis doivent atteindre le plafond de leur dette, actuellement situé à 16.700 milliards de dollars, le 17 octobre, et le Congrès doit approuver un relèvement de ce plafond pour éviter un défaut de paiement aux conséquences potentiellement catastrophiques.


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