L'Organisation syndicale de l'Union africaine a demandé à ce qu'elle soit
associée dans le développement du continent africain et dans la mise en Å“uvre
du Nepad.
Le Conseil général de la 33e session de l'Organisation syndicale de l'Union
africaine a ouvert, hier, ses travaux à l'hôtel El Aurassi en présence de
représentants de nombreux syndicats internationaux. Il y avait aussi présents,
en plus du secrétaire général de l'OUSA, des représentants du BIT, de l'OIT et
ceux des corps diplomatiques accrédités à Alger, le ministre d'Etat,
représentant personnel du Président de la République, Abdelaziz Belkhadem,
ainsi que le ministre du Travail, Tayeb Louh.
La session a prévu de discuter du
modèle algérien en matière de dialogue social. Elle a aussi inscrit à son ordre
du jour plusieurs thèmes, à savoir la crise économique, la crise financière, le
développement économique du continent africain ainsi que les relations entre
l'Union africaine et l'Organisation syndicale africaine à travers l'OUSA. «Des
thèmes qui touchent le monde du travail au niveau Afrique et également au
niveau international. Nous avons en effet des soucis africains à porter au
niveau mondial parce que nous considérons que le mouvement syndical mondial ne
prend pas suffisamment en considération les questions économiques et sociales
du continent africain au niveau du monde développé», a déclaré Sidi Saïd en
marge de ces travaux. Il estime ainsi que «l'Afrique est beaucoup plus utilisée
comme observatoire puisqu'on parle de pauvreté, de pandémies, de sécheresse et
autres catastrophes mais il n'y a jamais eu de propositions concrètes pour que
le développement économique africain soit constaté et vécu par les populations
africaines et particulièrement les travailleurs». Dans son allocution
d'ouverture, le SG de l'UGTA avait indiqué que «l'ensemble des économies
restent marquées par un haut degré de vulnérabilité et que seul le dialogue
social pourrait permettre de trouver des solutions à ces crises». Interrogé sur
le rôle du Nepad dans le développement du continent, il soulignera qu'«il
faudrait lui donner un souffle nouveau et associer le mouvement syndical à sa
mise en Å“uvre. C'est une des revendications de l'OUSA auprès de l'Union
africaine pour qu'elle soit intimement associée, en tant qu'organisation
syndicale, au développement et à la mise en Å“uvre du Nepad». Pour lui, «l'OUSA
doit être associée à tout ce qui touche le monde économique africain, d'autant
qu'on sait que les dysfonctionnements et les décalages économiques qui existent
entre l'Afrique et le reste du monde font qu'aujourd'hui, il doit y avoir une
réaction collective du monde syndical africain». «C'est d'ailleurs, ajoute-il,
l'un des thèmes de cette session que nous tenons du 12 au 16 mai». Le plus
important à ses yeux «est de porter la voix syndicale africaine au plan
international». A propos de l'amendement de la charte de l'Organisation
internationale du travail (OIT) adoptée en 1986 qui n'a toujours pas trouvé le
quorum pour entrer en vigueur, Sidi Saïd rappellera que cet amendement concerne
la représentation africaine dans le Conseil d'administration de l'OIT. «Nous
avons accompagné la demande africaine qui revendique une augmentation des
sièges de la représentation africaine dans le Conseil d'administration de
l'OIT», a-t-il indiqué.
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Posté Le : 13/05/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghania Oukazi
Source : www.lequotidien-oran.com