Algérie

Nelson Mandela porté en terre



Nelson Mandela porté en terre
Nelson Mandela a été conduit hier vers sa modeste tombe à flanc de colline, dans un coin de la propriété familiale à Qunu (sud-est), pour y reposer en paix, après des funérailles qui ont salué une vie au service de la liberté, de son pays et du monde. «Un extraordinaire voyage s'achève», a lancé le président Jacob Zuma, lors de la cérémonie à la fois solennelle et intime en présence de 4500 invités, dernier acte des hommages publics, retransmise à la télévision, et sur plusieurs écrans publics à travers le pays. «C'est la fin de 95 glorieuses années d'un combattant de la liberté, d'un serviteur humble et dévoué du peuple d'Afrique du Sud, d'un puits de sagesse, d'un pilier de force, d'une lumière d'espoir», a résumé le chef de l'Etat. «Tu resteras la lumière qui nous guidera». Sous un soleil voilé éclairant les paysages venteux du Transkei, le cercueil recouvert du drapeau sud-africain a été conduit vers midi vers le petit cimetière familial des Mandela, en hauteur par rapport à la maison et à quelques centaines de mètres de la tente dressée où se sont tenues les funérailles. Coups de canon, escorte militaire, hymnes religieux, choeurs d'enfants, 95 cierges (autant que le nombre d'années de sa vie): la cérémonie, digne et élégante, a réuni la pompe dûe à un homme d'Etat de sa stature et une sensation d'intimité, avec les hommages de proches, de parents. Elle a ponctué dix jours de deuil national et une série d'hommages en Afrique du Sud et dans le monde, dont un autre point fort avait été l'hommage, mardi dans un stade de Soweto, d'une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement, avec près de 60.000 spectateurs.Le président américain Barack Obama avait alors salué en Mandela un «géant de l'Histoire». Hier, Jacob Zuma s'est adressé directement au défunt, «un homme si grand et cependant si humble», dont «l'élégance, le rire, l'amour et le leadership» manqueront à tous. «L'Afrique du Sud va continuer à grandir, parce que nous ne pouvons pas te décevoir». «Ton long chemin vers la liberté s'est achevé (...) Mais notre propre voyage continue (...) Tu resteras la lumière qui nous guidera sur le long chemin pour construire l'Afrique du Sud de tes rêves». Son vieil ami et camarade de détention à Robben Island, Ahmed Kathrada, avait auparavant prononcé un adieu émouvant au héros de la lutte anti-apartheid, qu'il considérait comme son «grand frère». «J'avais vu à l'hôpital un homme impuissant et réduit à l'ombre de lui-même et l'inévitable s'est produit», a-t-il raconté d'une voix chevrotante. «Ma vie est face à un vide et je ne sais plus vers qui me tourner».» L'une des petites-filles du défunt, Nandi Mandela, a détendu l'atmosphère en revenant sur les qualités de conteur de son «tatamkhulu» (grand-père). «Il préférait les histoires qui lui permettaient de se moquer de lui-même», a-t-elle rappelé, mais il était «aussi un grand-père strict, attaché à la discipline, qui nous préparait à la vie». «Tu vas nous manquer Tatamkhulu. Ta voix sévère quand tu n'étais pas content de nous va nous manquer. Ton rire va nous manquer...»




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