Algérie

Nelson Mandela au premier rang à la cérémonie d'ouverture du Mondial



Nelson Mandela au premier rang  à la cérémonie d'ouverture du Mondial
Il se faisait rare ces derniers mois, et pour cause, l'homme est âgé de 92 ans et sa santé est déclinante.Cependant, il a décidé de marquer le coup. L'ancien président sud-africain fera une brève apparition aujourd'hui sur la pelouse du stade de Johannesburg, lors du match d'ouverture de la Coupe du monde de football. « Il sera au stade. Nous ne savons pas encore combien de temps il restera, mais au moins 10 à 15 minutes », a indiqué son petit-fils, Nkosi Zwelivelile Mandela. « Il viendra pour saluer les fans et (...) se retirera pour suivre le match chez lui », a-t-il ajouté. Pour le héros de la lutte anti-apartheid, ce jour marquera la consécration de l'Afrique du Sud démocratique. Avec le Mondial, le pays peut se targuer de l'organisation du plus grand événement sportif planétaire, suivi par une audience cumulée de 26 milliards de téléspectateurs.L'engagement de cette icône mondiale, il y a six ans pour la candidature sud-africaine auprès de la Fifa, avait joué un rôle déterminant dans l'attribution de la Coupe du monde à son pays. Mais M. Mandela, qui aura 92 ans le 18 juillet, est de plus en plus frêle et a du mal à se déplacer. Sa dernière apparition en public remonte au 11 février dernier, lorsqu'il avait assisté à une cérémonie au Parlement sud-africain marquant le 20e anniversaire de sa libération, aussi, sa famille avait-elle assuré qu'il ne viendrait pas assister au match d'ouverture à Soccer City, l'immense stade de plus de 90 000 places érigé pour la Coupe du monde au sud de Johannesburg. Fan de football, il a toutefois « exprimé son intérêt pour assister à des matches », a indiqué la Fondation Mandela, qui gère le nom et l'image de celui qui incarne l'idéal de réconciliation raciale de la nation arc-en-ciel. Et les pressions amicales se sont succédé ces dernières semaines.Le président de la Fifa, Stepp Blatter, avait indiqué « espérer » la présence de Nelson Mandela à l'ouverture de la compétition. Le chef de l'Etat sud-africain, Jacob Zuma, avait « souhaité qu'il puisse être là. ». Sa présence donnera du punch à l'événement, rappelant la Coupe du monde de rugby, en 1995, lorsque, un an à peine après les premières élections multiraciales, le président Mandela avait rallié la nation derrière le quinze sud-africain, équipe fétiche des anciens maîtres de l'apartheid.Fan de footIl lui donne aussi des allures de revanche, après des années de doute sur la capacité de l'Afrique du Sud à relever le défi. Les critiques ont dû se taire avec l'ouverture du premier train express régional d'Afrique, le Gautrain, entre l'aéroport international de Johannesburg et le quartier des affaires de Sandton. Le pays avait longtemps été privé de tout réseau cohérent par le régime d'apartheid, dans le but de tenir à distance les Noirs et des Blancs. Certains projets n'ont pas été complètement achevés.Les derniers travaux sur l'autoroute Johannesburg-Pretoria ne seront ainsi terminés qu'après la compétition. Mais l'axe a d'ores et déjà été élargi pour faire face à l'accroissement de la circulation.Au total, l'Afrique du Sud a dépensé près de 4 milliards d'euros pour le Mondial, notamment pour édifier cinq nouveaux stades et un nouvel aéroport à Durban. Celui de Johannesburg a été entièrement rénové. Hyper médiatisation, développement des infrastructures du pays, sécurité accrue pour l'événement, le Mondial pour la première fois en Afrique peut tenir ses promesses , encore une victoire pour Nelson Mandela.


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