Algérie

Négociations israélo-palestiniennes : La Ligue arabe se prononcera jeudi



Négociations israélo-palestiniennes : La Ligue arabe se prononcera jeudi
La réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres du comité de suivi la Ligue arabe pour examiner avec le président palestinien Mahmoud Abbas les mesures à prendre après l'échec des efforts américains pour obtenir d'Israël un nouveau gel de la colonisation, n'aura pas lieu aujourd'hui au Caire. Elle est reportée à  jeudi prochain. «C'est pour donner une chance supplémentaire aux Américains », explique Ahmed Ben Helli, l'adjoint du secrétaire général de la Ligue Amr Moussa. Le président Abbas qui veut entendre l'avis des dirigeants arabes rencontrera lundi prochain à  Ramallah, le sénateur George Mitchell qui lui expliquera ce qui s'est passé exactement entre les Etats-Unis et Israël après avoir pris connaissance des résultats des rencontres de Saëb Erakat et Salam Fayyad avec Hillary Clinton à  Washington. Barack Obama qui n'a jamais mis en œuvre les pressions nécessaires contre Benyamin Netanyahu, jette  l'éponge. Il a annoncé mardi dernier qu'il renonçait à  exiger du Premier ministre israélien l'arrêt de la colonisation en Cisjordanie occupée, un préalable à  la reprise des discussions de Mahmoud Abbas qui réaffirme que le futur Etat palestinien doit exister dans les frontières d'avant juin 1967 et  sans toute présence israélienne. Le successeur de Yasser Arafat qui refuse toute reprise de négociations tant que la colonisation se poursuit doute de plus en plus de la volonté des Américains de parvenir à  un accord de paix d'ici l'été 2011. Même si ces derniers jurent qu'ils y travaillent. « Nous avons modifié notre approche, mais nous visons toujours un accord-cadre dans l'espace d'un an », déclarait récemment Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine. Annonce d'un nouveau moratoire de 90 jours contre une généreuse enveloppe de mesures de soutien sécuritaires et diplomatiques ' Retour à  des  négociations indirectes, voire secrètes, sous l'égide d'Obama, qui avait jugé «vital pour la sécurité nationale» qu'un accord de paix soit signé dans un délai d'un an ' Demande à  l'ONU de reconnaître « l'Etat palestinien » ' Dissolution de l'Autorité palestinienne et placement des Territoires occupés sous mandat international ' Dans tous les cas, cet échec d'Obama marquera la fin de dix ans de recherche d'un compromis avec l'Etat hébreu qui a opté pour l'occupation, l'expropriation, la colonisation, la violation des droits humains, les crimes de guerres et  aura probablement «un coût dans la région» pour les Américains désormais «Â peu crédibles » auprès des Palestiniens et des Arabes. L'Union européenne qui est membre du quartette aux côtés de l'ONU, de la Russie et des Etats-Unis, découvre qu'Israël s'est mis « hors la loi ». Catherine Ashton «Â regrette » le refus de l'Etat hébreu d'accepter un gel de la colonisation en Cisjordanie, qui reste «Â illégale » et va «Â à l'encontre » des efforts de paix. Longtemps cantonné au rôle de tirelire, le Vieux continent veut placer son mot dans ce conflit. Les chefs de mission de l'Union européenne à  El Qods estiment dans un rapport envoyé à  leurs ministres des Affaires étrangères qui se réuniront le 13 décembre à  Bruxelles que la politique d'Israël met en danger les chances d'une paix durable sur la base de deux Etats, avec El Qods pour future capitale de l'Etat palestinien. Outre la colonisation, le monde entier découvre l'interdiction faite par une cinquantaine de «Â rabbins juifs » de vendre ou de louer des terres et des maisons à  des Arabes, la destruction jeudi d'une dizaine de bâtiments, dont une mosquée en Cisjordanie occupée.  Dans une lettre  adressée à  l'UE, vingt-six anciens hauts responsables européens, dont l'Espagnol Javier Solana et l'ancien chef du gouvernement espagnol Felipe Gonzalez, ont appelé à  des sanctions contre l'occupant israélien qui refuse de se conformer aux lois et résolutions internationales. L'Europe réussira-t-elle là où l'Amérique a échoué '


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