Algérie

Négociations "in extremis" pour un gouvernement



Négociations
Un petit parti régional, Compromis, a relancé hier les négociations pour trouver un gouvernement en Espagne, en proposant un accord in extremis aux formations de gauche pour éviter la tenue d'élections anticipées.»Nous pouvons encore éviter la tenue d'élections», a dit hier matin Antonio Hernando, porte-parole socialiste, assurant que sa formation était déjà d'accord avec la plupart des points proposés par le parti régionaliste de gauche Compromis. La proposition de Compromis est intervenue alors que le roi devait achever hier soir une série d'entretiens avec les dirigeants politiques espagnols après laquelle il pourrait annoncer la tenue de nouvelles élections en juin, faute d'accord pour la formation d'un gouvernement. Les législatives du 20 décembre avaient laissé un parlement fragmenté, sans majorité claire. Le PSOE accepterait l'accord qui prévoit des mesures d'urgence sociale, de lutte contre la corruption ou de «régénération démocratique», en échange de la formation d'un gouvernement dirigé par le PSOE et des personnalités «indépendantes», a expliqué M.Hernando. Podemos a jugé l'initiative de Compromis «intéressante», mais assuré sur son compte Twitter qu'il n'était pas favorable à un «gouvernement du PSOE en minorité», sans cependant préciser s'il acceptait de discuter sur cette base. Compromis, un parti de la région de Valence, sur la côté méditerranéenne, propose la formation d'un gouvernement de coalition composé de partis de gauche: les socialistes, Podemos (gauche radicale) et Izquierda unida (Gauche unie, écolo-communiste) notamment.M. Hernando a assuré que son parti acceptait d'emblée 27 des 30 points de la proposition de Compromis et qu'ils étaient compatibles avec l'accord qu'il a déjà passé avec le parti libéral Ciudadanos, dont les autres partis de gauche ne veulent pas. «Nous voulons faire tous les efforts et être le plus souples possible», a-t-il assuré. «Nous pouvons encore éviter la répétition d'élections, c'est ce que souhaitent la plupart des citoyens, qui estiment que cette éventualité serait un grand échec». Ciudadanos a cependant rejeté d'emblée la proposition, «un document de trois pages, pour gouverner pendant quatre ans entre six partis différents», a résumé son chef Albert Rivera. «Nous sommes condamnés à de nouvelles élections», a-t-il ajouté. «Par sens des responsabilités, il fallait une dernière tentative de dernière minute», avait expliqué un peu auparavant le porte-parole de Compromis à la chambre basse, Joan Baldovi, lors d'une conférence de presse à Madrid. «L'accord à minima», rédigé par ce seul parti dans la nuit, a été présenté au roi Felipe VI hier matin et transmis aux autres formations de gauche auxquelles il s'adresse. Une alliance entre le Parti socialiste, qui dispose de 90 sièges, et Podemos et ses alliés 65 sièges, pourrait, avec l'abstention des nationalistes et des indépendantistes, permettre «un gouvernement de changement» et chasser la droite du gouvernement, qu'elle dirige depuis 2011, a expliqué M.Baldovi.




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