Négociations entre OTA et le gouvernement: «Aucune date n'a été arrêtée»

Aucune date n'a été fixée pour le début des négociations» avec le gouvernement algérien, a déclaré dimanche dernier le PDG d'Orascom Telecom Holding (OTH), Khaled Beshara, à la chaîne satellitaire Al Arabia.

«Il est possible que la période de l'été et le mois de ramadan vont retarder le lancement des négociations, mais nous souhaitons qu'elles soient tenues aussitôt que possible», a-t-il ajouté. Selon lui, deux voies sont envisageables pour solutionner ce dossier. «L'Etat algérien devra soit racheter la compagnie et l'ensemble de ses actifs, ou la laisser travailler dans un meilleur environnement», précisera-t-il encore, considérant que «l'interdiction des transferts risque d'affecter l'opérateur».

Les deux parties divergent sur la valeur d'Orascom Telecom Algérie, estimée à 7,8 milliards de dollars par la société mère, en référence au coût arrêté lors des négociations (annulées) avec l'opérateur sud-africain MTN. De leur côté, sans avancer de montant particulier, les autorités algériennes souhaiteraient la désignation d'un expert indépendant pour évaluer la valeur marchande de l'opérateur de téléphonie mobile.

Selon les derniers chiffres du premier semestre 2010 d'OTH, le nombre d'abonnés en Algérie a augmenté de 4% à plus de 15 millions, soit 59,1% du marché algérien, selon OTA. Malgré une baisse de 9,8% des résultats, OTA représente la principale source de revenu du Groupe, contribuant à hauteur de 948 millions de dollars sur un total de 2,05 milliards de dollars.

Pour rappel, depuis l'échec des négociations avec MTN, les autorités avaient signifié à OTA leur droit de préemption sur toute vente, totale ou partielle, des actifs de l'opérateur. En novembre dernier, OTA avait été sommée de s'acquitter de 600 millions de dollars de pénalités fiscales pour la période 2004-2007.