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Négociations entre Bruxelles et Londres sur le post-Brexit : Le Royaume-Uni brandit le «no deal»



Les négociations entre Bruxelles et Londres semblent être dans une mauvaise passe. Et pour cause. Le Royaume-Uni vient de surprendre ses interlocuteurs européens en annonçant, contre toute attente, qu'il serait prêt même à un «no deal» au cas où les négociations n'avanceraient pas d'ici le sommet du 15 octobre prochain.Ainsi, l'issue en est toujours plus incertaine alors que la huitième session de négociations entre les deux parties sur leur relation post-Brexit s'était ouverte mardi dernier. En effet, les Britanniques ont fait savoir leur volonté de réviser certaines parties de l'accord encadrant la sortie de l'UE fin janvier dernier, a révélé lundi le Financial Times. L'ayant reçu comme un coup de massue, les Européens ont vite considéré qu'il s'agit là d'un coup porté à «la confiance».
Publiées hier, ces modifications visent à «garantir la fluidité et la sécurité de notre marché intérieur britannique», a justifié le Premier ministre Boris Johnson devant les députés. Le projet de loi britannique «violerait le droit international et saperait la confiance» entre les deux partenaires, a affirmé de son côté la présidente de la commission européenne, Ursula von der Leyen. Concernant en particulier les arrangements douaniers en Irlande, elles sont destinées à faciliter les échanges commerciaux au sein du Royaume-Uni après la fin de la période de transition post-Brexit qui s'achève fin décembre. Mais en retoquant un document ayant statut de traité international, ce texte «viole le droit international d'une manière très spécifique et limitée», a concédé le ministre chargé de l'Irlande du Nord, Brandon Lewis.
La France semble se préparer au pire. Elle affirme ainsi qu'elle doit se préparer aux conséquences d'un «no deal».
Le ministre délégué en charge du Commerce extérieur, Franck Riester, tout en appelant Londres à respecter les termes de l'accord de retrait déjà négocié avec Bruxelles, a déclaré : «Nous devons faire en sorte que le partenaire britannique respecte ses engagements. Dans l'éventualité d'un no deal, il faut qu'on se prépare aux conséquences qui seront difficiles». Avant le démarrage de la session de discussions, le négociateur britannique avait appelé l'UE à «faire preuve de plus de réalisme sur le statut de pays indépendant» du Royaume-Uni. Le Premier ministre Boris johnson avertit que faute d'un compromis, il se satisferait d'un «no deal» malgré les risques.


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