Une chose est sûre, cette année, le prix du kilo de la datte sera encore
plus cher que l'année dernière et certains commerçants ont déjà annoncé la
couleur, à quelques jours du début du mois de Ramadhan en fixant le prix du
kilo de premier choix à 450 dinars le kilo.
Certains connaisseurs du marché de la datte vont jusqu'à dire qu'il
atteindra, notamment durant les premiers jours du mois de jeûne, les 600
dinars.
Et comme il fallait s'y attendre, producteurs et négociants en dattes se
rejettent la responsabilité de cette flambée qui reste injustifiée, dans le
sens que même si le mois de Ramadhan précède depuis plusieurs années la saison
des récoltes qui ont lieu durant les mois de septembre et octobre, il n'en
demeure pas moins que la hausse vertigineuse qu'a connue ce produit tant
convoité par les consommateurs demeure inexplicable. Ainsi, si les producteurs,
par le biais du président de l'association, Khaled Laadjel, expliquent que la
hausse ne leur incombe nullement, arguant que, de nos jours, sur les marchés
des régions productrices, le kilo de datte est cédé entre 80 et 100 dinars, les
négociants, eux, considèrent que depuis l'avènement des chambres froides, les
producteurs préfèrent conserver leur récolte en attendant des jours meilleurs
pour la vendre au prix fort. M.Laadjel estime, d'autre part, que l'offre est
insuffisante cette année et ne pourra répondre à la demande. En clair, cela
veut dire que cet écart aura comme conséquence directe une hausse des prix à la
consommation et le même responsable avance déjà 450 DA le kilo de Deglet Nour
en rappelant que sur les 4,5 millions de dattiers que compte l'une des plus
importantes wilayas productrices, à savoir Biskra, seuls 1,8 million sont
producteurs. M. Laadjel n'y va pas par quatre chemins et montre les
spéculateurs du doigt, des spéculateurs qui se sont installés pour dominer le
marché notamment après avoir installé des chambres froides et qui restent ainsi
les premiers bénéficiaires de cette situation.
Par ailleurs, chez les grossistes, la version est tout autre et l'un
d'eux, basé à Oran, affirme qu'actuellement le prix de vente à Biskra et Tolga,
varie entre 180 et 200 dinars le kilo et atteint même les 240 DA quand il
s'agit de la datte de premier choix « El Ardjoun (régime), alors qu'il y a une
année, ils étaient entre 150 et 160 DA. Ces prix sont pratiqués, selon notre
source, par des producteurs qui se sont équipés de chambres froides, un moyen
de conservation qui ne leur revient pas cher, mais qui leur fait gagner durant
les saisons, à l'instar de Ramadhan, où la demande augmente considérablement.
Hier, la datte de premier choix a été vendue sur la place d'Oran à 260 DA le
kilo, alors que les détaillants la cèdent à 400 DA, soit un bénéfice de 140
dinars ! Il est vrai que les prix sont libres, mais de là à déplumer le
consommateur…
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Posté Le : 09/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah C
Source : www.lequotidien-oran.com