Algérie

Négligence, laxisme ou inconscience '



Depuis l'avènement du nouveau collège des gestionnaires de la wilaya placé sous la direction de Tewfik Mezhoud, il y a comme un frémissement dans les différents secteurs socio-économiques locaux.Ce que confirment ces dernières quarante-huit heures, le changement intervenu à la tête de la direction de l'Office de Promotion et de Gestion Immobilière, les opérations d'attribution de logements, les appels d'offres et soumissions de candidatures à l'emploi et des propositions portant réalisation de nouveaux projets d'aménagement dans différents secteurs et des opérations de récupération de biens domaniaux. Comme si cela obéissait à une directive, le tout a été fait à la veille de ce début d'année 2019. A Annaba, en particulier, où cette activité a stimulé les énergies. Elle a, aussi, calmé l'impatience de milliers de citoyens entre demandeurs de logements ou d'emplois et des harraga. Ce que confirme une courte déclaration faite à la presse ce dernier jeudi par le wali quant à : «tout mettre en ?uvre pour le développement économique et social de la wilaya».
Il ne s'agit pas d'engagement pris sous la pression mais un objectif réalisable grâce à l'enveloppe financière de 6,45 milliards DA mise à la disposition de la wilaya par le gouvernement. Il s'agit, également, de poursuivre des réalisations d'infrastrutures et acquisitions d'équipements socio-économiques sur tout le territoire de la wilaya. Le tout s'ajoute au programme des 55.000 logements dont 12.000 sont déjà achevés ou en voie de l'être à Draa Erich (Oued El Aneb) à une vingtaine de kilomètres de Annaba. Viennent s'ajouter 9.000 autres logements réalisés et attribués à Kalitoussa, une localité proche de la daïra de Berrahal. Ce qui explique pourquoi, actuellement, le temps est aux voies bitumées et aux rues asphaltées. Dans ces deux localités, ces acquis font partie d'un environnement familier. Il reste que dans la wilaya d'Annaba, chaque jour apporte son lot d'anomalies.
Comme celle en relation avec le dossier des 205 hectares de terre agricole, des 45 hangars et dépôts immenses, des dizaines de locaux commerciaux à l'avenue de l'ALN et au Bd Bouali Saïd, les deux villas servant actuellement de résidence au wali et autres invités de marque, les locaux et siège de l'ancienne entreprise DNC, la minoterie, les 3 unités de transformation de tomate industrielle et celle de cotonnerie. Tout ce patrimoine appartient, et c'est de notoriété publique, à la Coopérative agricole régionale spécialisée en culture industrielle (Carsci). A ce niveau, le pillage se poursuit. Depuis les années 1980, des décisions de justice contradictoires attribuent ces biens érigés puis abandonnés à l'indépendance par les colons à un groupe d'individus pour les réattribuer à d'autres en appel.
Des fortunes se sont ainsi constituées sans que l'Etat ne tranche sur ce dossier. La situation perdure depuis 40 ans. C'est dire que dans cette affaire, il y a accoutumance par l'habitude. Celle-ci hante les voies et les rues comme pour appeler à une prise de conscience de tout un chacun. Elle est visible par les tas d'ordures et autres déchets malgré les efforts consentis par les éboueurs communaux. Indésirables, ils encombrent nos carrefours et imposent le recours aux avertisseurs la nuit et le jour. Notamment par ceux qui n'ont cure des dispositions du code de la route et encore moins un quelconque respect aux dispositions légales.
Comme pour le pillage de la Carsi, les conducteurs n'ont plus de respect pour les plaques de signalisation et encore moins pour les policiers en faction. Utile de temps en zone urbaine ou rurale, un panneau de sens interdit, de stationnement d'arrêt prohibé? disparaît. La bouche de caniveau est arrachée pour atterrir dans une forge artisanale et être transformée en ustensiles de cuisine ou outils agricoles. C'est ainsi que les délinquants écument nos routes, nos rues et places pour mettre la vie des conducteurs en danger contre quelques pièces de monnaie. Des dos d'âne sont improvisés.


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