Algérie

Neghiz, le retour '


À peine débarrassé de l'entraîneur Abdelkader Amrani, le Mouloudia d'Alger s'en est allé à la recherche d'un nouvel entraîneur. Une quête qui allait aboutir à l'engagement du Français José Anigo «disparu» des radars du football depuis 2018 lorsque l'ancien driver de l'O Marseille avait opté pour une carrière de manager. Avant que la Sonatrach n'émet un avis défavorable.Abdelnacer Almas continue de s'entrebattre avec Almas Abdelnacer. En optant, sous le poids des pressions interne et externe, pour des solutions dont il détient, seul, le secret. C'est comme ça qu'il a décidé de libérer en pleine saison des joueurs (Azzi, Bendebka lors du mercato hivernal 2020, puis El-Mouaden et Djabou en janvier dernier), alors que l'équipe en avait grandement besoin. Et c'est avec la même légèreté qu'il décidera de se séparer de Nabil Neghiz. Il ira chercher un coach, Abdelkader Amrani, à qui il accordera également sa «libération», alors que le Mouloudia a rendez-vous samedi à Tunis un match capital pour son avenir en LDC. Et cerise sur le gâteau, il se lancera dans la recherche d'un nouvel entraîneur pour tomber sur quelqu'un qui a, certes, une carte de visite assez étoffée, mais dont le parcours comme entraîneur (Endoume, Marseille-Consolat, OM, ES Tunis, Panionios, Lavadiakos) se résume à une finale de l'UEFA Cup, en 2004, perdue par l'OM emmené par Barthez, Drogba, Hemdani, Beye, Flamini et autre Marlet (excusez du peu) contre Valence (0-2). Il faut juste souligner que le passage de José Anigo chez les Sang et Or de Bab Essouika a duré deux petits mois et sept matchs conclus par 5 défaites. Il ne fera pas mieux lorsqu'il dirigera Lavadiakos de juin 2018 à décembre de la même année. Le club grec le licenciera pour «mauvais résultats» au bout de douze journées. Une «belle référence» à laquelle il faudrait ajouter les démêlés de l'ancien directeur du centre de formation du club phocéen avec la justice de son pays dont la dernière affaire en date remonte à octobre 2020, quand il a été placé en garde à vue pour des soupçons de «participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime» et «extorsions en bande organisée». Il a été laissé ensuite en liberté et placé sous contrôle judiciaire après paiement d'une caution de 100 000 euros. Des euros qu'il pouvait récupérer chez le club de la Sonatrach avec lequel il a signé un contrat pour les 18 prochains mois. Un contrat juteux (15 milles pour le seul entraîneur en chef qui devait ramener un adjoint et un préparateur physique) que le club algérien allait devoir payer jusqu'au dernier centime, quels que soient les résultats de son nouvel entraîneur.
Le niet de Sonatrach et...du peuple du Mouloudia !
Si l'annonce de la conclusion de cette transaction se faisait en catimini, l'information n'ayant été confirmée par aucune source mouloudéenne, celle du renoncement de la direction du club au recrutement du Français a fait l'objet d'une chaude réunion hier. Almas a été invité dès la matinée à informer les intermédiaires en charge du transfert de l'ancien coach de l'O Marseille que l'affaire tombe à l'eau ,puis convoqué durant l'après-midi à expliquer sa démarche dans la résolution des crises qui minent le club. Officiellement, le MCA ne recrutera pas Anigo et il se pourrait que la piste Nourredine Zekri semble la plus probable et la moins coûteuse. Sauf si les émissaires de la direction de la Sonatrach auprès de... Nabil Neghiz parviennent à convaincre ce dernier d'oublier ses déboires avec Almas qu'on dit partant certain et de renouer l'aventure avec l'équipe mouloudéenne où les joueurs n'ont pas manqué à lui témoigner leur solidarité. Démissionnaire début février, Neghiz ne dit pas «non» mais...
Pour les raisons qui ont conduit la Sonatrach à ne pas cautionner le choix du président du CA de la SSPA Le Doyen, peu de précisions ont fuité. Des sources assurant que la firme pétrolière n'a pas l'habitude d'employer des personnels qui ont des démêlés avec la justice d'autant plus que ce «détail» a été rappelé par les fans des Vert et Rouge dans leurs interventions enflammées sur les réseaux sociaux. C'est cette poussée (habituelle) du peuple du Mouloudia qui serait derrière la volte-face de la formation algérienne qui partira à Tunis, aujourd'hui, avec un entraîneur (Amrani, ndlr) qui a annoncé sa démission au lendemain de la défaite à domicile contre le Zamalek SC (0-2), samedi soir.
Rooney, l'autre sale affaire !
Et des solutions, Almas doit en trouver pour dénouer d'autres dossiers en suspens. Comme celui d'honorer ses engagements avec le club de l'attaquant ghanéen Joseph Esso que le MCA a annoncé pour acquis la semaine dernière. Or, selon des médias ghanéens, le buteur de Dreams FC, à nouveau décisif samedi passé en Championnat en inscrivant son 11ème but de la saison contre International Allies(1-1) comptant pour le premier round de la phase «retour», Esso n'est pas près de rejoindre son nouveau club, si Dreams FC ne touche pas une partie des indemnités de transfert. Ceci, alors que la direction du Mouloudia d'Alger a confirmé le transfert pour trois ans de Joseph Esso sans, toutefois, donner une date pour la venue de la nouvelle recrue. La fermeture de l'espace aérien algérien ne saurait justifier ce retard. L'USM Alger ayant, par exemple, assuré que son attaquant ghanéen Kwame Opoku sera à Alger samedi prochain en provenance de Tunis à bord du vol spécial du ...MCA. Une opportunité qui pourrait profiter aux Vert et Rouge pour rapatrier Joseph Esso. Cela ne semble point une priorité des Mouloudéens désormais mis sous éteignoir, étouffés par les scandales. Et celui de l'attaquant camerounais Wankewai Eva Rooney, qui a signé en janvier dernier au sein du club grec de l'AE Karaiskakis Artas (D2), refait surface.
Hier, la FAF a reçu une correspondance de la Fifa l'informant de la sanction prononcée par la Chambre des litiges de l'instance internationale à l'encontre du MC Alger dans l'affaire opposant le club algérois à l'attaquant camerounais, recruté en juillet 2019 puis prêté à l'ASAM en janvier 2020, et qui a fini par prendre le chemin du Championnat grec. Un dossier que la direction d'Almas pensait avoir définitivement clos mais qui émerge à un moment où le MCA vit une grave crise de gestion. Le courrier de la Fifa informe que le MCA doit régler la note de 5 milliards et 445 millions de centimes à son ex-joueur camerounais. Une somme qui représente les mensualités de 24 mois, Wankewai touchait environ 223 millions de centimes/mois. Avant de procéder à son licenciement pour «faux et usage de faux» de son statut d'international, la direction a réclamé dans sa saisine d'octobre dernier au niveau de la CNRL/FAF où elle demandait à ce que le joueur camerounais rembourse tous les salaires indument encaissés. Soit 1,4 milliard de centimes. L'affaire n'a jamais abouti et Wankewai est allé réclamer ses droits auprès de la Fifa après s'être libéré contractuellement, du fait que ni le MCA, encore moins l'ASAM (que la Fifa a également sanctionnée en la sommant de payer au joueur quelque 900 millions de centimes), ne lui ont versé ses mensualités comme convenu dans les deux contrats (transfert au MCA et prêt à l'ASAM). Désormais, le MCA doit régler le contentieux dans les 45 jours à venir, faute de quoi il lui sera signifié une interdiction de recruter durant les trois prochaines périodes d'enregistrement en attendant d'autres éventuelles sanctions s'il ne paie pas un footballeur qui n'a joué que 311 minutes sous le maillot du MCA et celui de l'ASAM. Un beau gâchis qu'il faudrait bien endosser à la responsabilité d'une direction qui a mal géré les tenants et les aboutissants d'un dossier provoqué par le recrutement d'un joueur par Omar Ghrib, sous les conseils de l'entraîneur Bernard Casoni...
M. B.
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