NEDROMA

De Tlemcen à Nemours par la route directe (Guides bleus Hachette, 1955.)

50 k. A dr., en contrebas, Aïn Kebira (la grande source), siège de la zaouïa de Sidi Mohammed Derouiche, de la confrérie des Taïbia, avec école coranique et médersa, dans un col et au pied du djebel Fillaousene, qui culmine à quelque distance au S. à 1.136 m., d'où l'on jouit d'un panorama grandiose (les côtes d'Espagne par temps clair) ; grand cimetière musulman, marabout.
La route descend, offrant une *vue magnifique sur Nédroma. h
57 k. Nédroma, pittoresque petite ville indigène, ch.-l. d'une commune mixte de 59.824 hab., est admirablement située, au fond d'un cirque verdoyant à 420 m. d'alt., au revers N. du djebel Fillousene et au pied du col de Taza.

La région de Nédroma est le lieu d'origine de la dynastie des Almohades. Abi El Moumene appartenait à la collectivité berbère des Koumia, qui occupait alors le pays. Le nom des Trara n'apparaît pas avant le XVIIIe s.— On ignore la date de la fondation de Nédroma, qui remplaça probablement une ville berbère plus ancienne, du nom de Fellousene. Nédroma, qui est mentionné pour la première fois au XIe s par El Bekri, semble avoir généralement partagé les destinées de Tlemcen. Le général Bedeau l'occupa en 1842.

Nédroma fut entourée de vieilles murailles flanquées de tours crénelées, dont on voit encore les restes. Le minaret de la Grande mosquée a été construit en 1348. Des neuf autres mosquées de la ville, les seules à signaler sont Sidi Yahia Ben Aoufine, édifice à coupoles multiples, et Sidi Bou Ali, plus ancienne que la Grande Mosquée. —

A signaler, parmi les industries locales : la fabrique de poteries, de cannes sculptées, de tapis et tissus de laine, de broderies sur tulle et de dentelle au petit point (s'adresser à l'école de filles indigènes pour ces derniers ouvrages).