Algérie

Nedroma



Rocambolesque kidnapping d?une fillette Les dernières informations en ma possession révèlent que mon épouse, une ressortissante française, a enlevé ma fille et, avec la complicité de plusieurs parties, a traversé clandestinement la frontière vers le Maroc jusqu?à l?enclave espagnole de Melilla et, de là, elles ont pu continuer paisiblement jusqu?en France », confesse, en pleurs, le père Ghaouti Zitouni. Le rocambolesque rapt d?une enfant de huit ans et demi émeut la population de Aïn Kébira, dans la daïra de Nedroma. Affolé, le père raconte, d?un ton pathétique, la disparition de sa petite Imène. « Je vis en Algérie, depuis déjà quelques années, après un long séjour dans l?Hexagone. Actuellement, je suis en instance de divorce avec mon épouse, Claudine Borde Martine, née en 1952 et détentrice d?un récépissé de résidence en Algérie. Celle-ci, qui est toujours installée en France, séjourne régulièrement dans notre pays pour jouir du droit de visite de notre fille. » Mais apparemment, les déplacements incessants de cette maman à Aïn Kébira ne sont pas toujours entourés de bonnes intentions. « Je me suis aperçu du plan machiavélique de cette femme après sa première tentative d?enlèvement de notre fille, le 13 décembre 2003. Je l?ai attrapée au port de Ghazaouet, alors qu?elle s?apprêtait à embarquer avec la môme. J?ai déposé plainte sur-le-champ auprès de la Gendarmerie nationale de Nedroma. » Curieusement, cette femme n?a nullement été inquiétée par la justice. La plainte n?avait-elle pas abouti ? Qu?importe, ce n?était que partie remise, sommes-nous tentés de dire, pour cette maman déterminée à « voler » sa propre fille. « Le 11 juillet 2004, vers 11 h, ma fille a disparu en mon absence, alors que sa mère était venue lui rendre visite. » Selon le père, la mère a pris sa fille et toutes ses affaires avant de disparaître sans laisser d?adresse. Ghaouti Zitouni, qui a déposé une deuxième plainte, a, malgré lui, fait le détective : il accuse plusieurs personnes de Ghazaouet qui seraient complices dans ce rapt dont un responsable d?hôtel et une femme juge qui exerce dans cette même ville. « Je soupçonne la juge pour la simple raison qu?elle est sur une photo avec ma fille (photo en notre possession). Par quelle magie ma fille se trouve-t-elle avec cette juge tout en sachant que nous n?avons aucune relation avec elle, ni familiale ni de voisinage ? Pas l?ombre d?un lien. Par ailleurs, je sais que mon épouse a séjourné dans un hôtel à Ghazaouet, j?en ai les preuves, mais son responsable a nié. Dans quel but ? » Grâce à ses investigations personnelles, M. Zitouni, qui a perdu tout espoir, sait que sa fille, grâce à un plan diabolique, a été longtemps détenue par une personne influente à Ghazaouet avant de quitter le territoire national avec sa mère sous « bonne escorte » par la frontière marocaine. « Quel crédit accorder à l?administration algérienne si ses responsables prennent à la légère une affaire de kidnapping ? Mais, une chose est sûre, je ne lâcherai pas prise ! » En attendant une issue heureuse (peut-être que l?enfant est toujours en Algérie, malgré les convictions du père), l?on est en droit de s?interroger sur le fait qu?un tel délit s « banalisé » par plusieurs services de l?Etat...


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