Algérie

Necib l'a annoncé: L'eau plus chère dans quelques mois



Necib l'a annoncé: L'eau plus chère dans quelques mois
Une facture plus substantielle de l'eau n'est pas à exclure, a déclaré en substance le ministre des Ressources en eau, Houcine Necib, samedi dernier, à partir de Bouira.Une certitude proche puisque le ministre parle de «mois à venir», c'est dire son imminence. Ainsi, il ne serait pas impossible que la hausse du prix du m3 de l'eau potable soit inscrite dans la loi de finances 2018. Necib tient à rappeler que le prix réel du m3 tarifé par l'Algérienne des Eaux (ADE) «est de 60 dinars» alors que le prix actuel, qualifié de «symbolique» par le ministre, est de 20 DA. En janvier 2016, le directeur général de l'ADE avait estimé qu'un réajustement tarifaire de l'eau était la seule solution, dans un premier temps, pour la préserver du gaspillage. Selon lui, seulement 42% du volume d'eau potable produit actuellement sont facturés, le reste (58%) est réparti en 30% sous forme de pertes dans les réseaux d'alimentation et le vol à travers des branchements illicites.
Il avait précisé que le coût de production d'un m3 d'eau est estimé entre 60 et 80 DA, alors que l'Etat le cède au consommateur à 18 DA seulement. Il a également recommandé de se tourner résolument vers le dessalement d'eau de mer, seule solution de substitution à la raréfaction de l'eau et qu'il «faut penser à une tarification graduelle de l'eau».
Par ailleurs, et comme pour anticiper les problèmes qu'a connus Annaba pendant cet été avec des coupures d'eau pendant tout un mois, le ministre des Ressources en eau a indiqué que son département avait déjà entamé les préparatifs pour la prise en charge de 22 wilayas du pays souffrant des perturbations dans l'alimentation en eau potable «avant l'été 2018». Il a tenu néanmoins à préciser qu'«il n'y a pas de crise en matière d'eau potable en Algérie» préférant plutôt évoquer «des perturbations dans l'alimentation». Rappelons que la population de la wilaya d'Annaba avait souffert en raison d'une baisse du niveau des sources d'alimentation en eau potable. Houcine Necib, et pour illustrer l'engagement de l'Etat dans le secteur, a souligné l'ampleur des projets engagés à travers toutes les communes du pays en matière d'eau potable.
Il a rappelé, à ce propos, que le gouvernement allait consacrer, en 2018, 100 milliards de dinars dans le cadre des programmes communaux de développement (PCD) dont la priorité absolue est de booster le renouveau rural notamment par l'alimentation en eau potable. Il a expliqué que ce budget est trois fois plus important par rapport aux années précédentes alors que la gestion de l'eau potable à travers 567 communes du pays sera prise en charge par l'ADE. Le ministre a aussi abordé le volet de cette gestion qui doit répondre aux nouvelles technologies pour «rationaliser la consommation et éviter le gaspillage de ce produit vital». Il précisera encore que ces technologies sont présentes au niveau des barrages, ce «qui nous permet de savoir à distance le volume emmagasiné au niveau national» pour anticiper sur «toute éventuelle crise ou menace de manque d'eau et prendre ainsi les mesures nécessaires». Pourtant, force est de reconnaître que ce système n'a pas été d'une grande efficience dans la crise de l'eau qui a touché dernièrement plusieurs wilayas de l'Est du pays du fait même du niveau de remplissage de certains barrages devant les alimenter.


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