Algérie

Nécessité ou effet de mode'



Comme dans toutes les villes algériennes, les écoles privées à Tizi Ouzou sont depuis quelques années une grande tendance. Signes de richesse pour certains et voie parfaite pour un avenir radieux aux enfants pour d'autres, ces établissements fonctionnant grâce à des financements privés occupent désormais, une place non négligeable au sein du système éducatif national. Une frange importante des parents y voit également une échappatoire aux idéologies qui entravent l'apprentissage et une autre y voit un accès sûr sur l'apprentissage universel.Les écoles de langues étrangères dominent le terrain. À Tizi Ouzou-ville, les écoles privées pullulent. Mais, elles sont, selon toute vraisemblance, rentables. «C'est un choix que nous avons fait ensemble avec ma femme et les enfants. L'école privée donne plus accès à l'enseignement de qualité. Mes enfants sont plus productifs et parlent trois langues couramment» explique Kader, père de deux enfants scolarisés dans une école privée dans la Nouvelle-Ville. D'autres parents évoquent le diplôme plus reconnu des écoles privées bien que rien ne prouve cet état de fait. «Ma fille peut accéder aux plus grandes universités européennes et anglo-saxonnes. Dans cette école, mes enfants ont appris à maîtriser les langues étrangères, françaises et anglaises. Ça mérite quand même un petit sacrifice. Et quoi que l'on dise, l'accès à ces établissements est financièrement à la portée de toutes les bourses et pas uniquement aux familles aisées» ajoute une dame qui sortait d'une école privée mitoyenne de l'université de Tizi Ouzou. Cependant, on remarque que les écoles privées assurent l'enseignement du Programme scolaire national et surtout focalisent sur l'apprentissage des langues et les formations commerciales et marketing. Une petite proportion se spécialise dans la santé, mais rarissimes, les écoles qui assurent les enseignements techniques d'engineering. «J'aimerai bien voir des écoles du genre anglo-saxon qui enseignent des spécialités techniques d'ingénieur et autres. Vous aurez constaté que ces établissements sont généralement des villas transformées pour la circonstance et rares sont celles qui occupent de grands bâtiments» regrette un autre parent. Beaucoup de parents sacrifient leurs salaires pour inscrire leurs enfants dans les écoles privées parce qu'ils sont déçus de l'école publique. «Les établissements publics sont mal gérés et il y a beaucoup d'enseignants qui profitent de leur statut pour faire passer leurs idéologies à nos enfants. Ce n'est pas normal. L'Etat doit sévir contre ces comportements contraires à la pédagogie» fulmine un parent de Draâ Ben Khedda qui assure que son salaire ne dépasse pas le salaire moyen et qu'il est un simple ouvrier. Enfin, nombreux sont les parents qui expriment le besoin aux universités privées. C'est un moyen de poursuivre le cursus de leurs enfants. «Je ne vois vraiment pas la nécessité de payer l'école privée pendant dix ans pour voir son enfant retrouver l'université publique. C'est incohérent tout ça»,affirme un propriétaire d'une école privée. D'ailleurs, jusqu'à présent, l'Insim, institut privé de management, est le seul à lancer son université. Il recrute très bien. Un créneau porteur.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)