Algérie

Nécessité et urgence de Solidarité



Nécessité et urgence de Solidarité
Purement humaine et pour aussi secondaire qu'apparaisse cette question de misère sociale sur fond de mendicité, de vagabondage et d'absence d'abris pour mères et enfants abandonnés, elle n'en est pas moins très sensible du point de vue politique, dès lors que l'on prend en compte l'accroissement démographique et l'option vers un libéralisme économique dont on se doute bien qu'il accentuera la fragilité sociale de la majorité des Algériens, encore plus celle des déclassés faisant l'objet du présent propos. Dans une telle expectative toute faite d'interrogations et d'appréhensions, de tourner forcément nos regards vers le ministère de la Solidarité nationale tout en souhaitant qu'il ait assez de moyens pour étendre son action de solidarité à ces inébranlables nécessiteux pouvant être aisément recensés en tous points du pays aux fins d'une prise en charge pour une réinsertion sociale. Et, en ce sens, les communes ont un important rôle à jouer, à l'instar et bien plus que ces associations citoyennes, du type « SOS - Femmes en détresse », lesquelles par leur action méritent toujours plus de soutien et d'encouragement de la part de l'Etat. Faisant partie de notre quotidien et de notre environnement social, les signes de misère et de pauvreté grandissantes interpellent au plus haut point en ce qu'ils sous-tendent de marginalisation d'une importante frange de la jeunesse, forçant celle-ci à se démener par tous les moyens licites et illicites aux fins de survivre. Et l'on voit l'aboutissement d'une telle situation en observant, à la fois, le développement de la mendicité, celui des marchés informels, celui de la criminalité, de la prostitution et autres formes de délits plus ou moins graves... Autant de dérives sociales qui s'en iront s'aggravant du fait des contre-effets d'un libéralisme économique auquel les Algériens ne sont pas préparés et qui verra l'intérêt économique et financier l'emporter de très loin sur toute considération sociale. Très sensible problème que celui-ci, partant d'une main tendue ou d'une voix demandant la charité, celle d'une mère ayant passé la nuit sur un trottoir, son enfant blotti dans les bras. Loin de toutes les considérations et promesses politiques de voir tous ces Algériens marginalisés dont, au fond de nous-mêmes, il faut se demander ce que sera leur survie. Surtout l'hiver ! De voir, chaque matin, toutes ces mères et enfants en bas âge, ainsi qu'autres vieillards ayant tous passé la nuit sur les trottoirs ou en de rares couloirs d'immeubles lorsque non expulsés par les habitants, amène à s'interroger sur le pourquoi et le comment de cette misère grandissante et se manifestant sous différentes formes allant de la mendicité directe, au vu et au su de tout le monde, jusqu'au porte-à-porte ; n'épargnant aucune tranche d'âge. Toutefois, cette misère sociale éclatant au grand jour, comme cela n'a jamais été depuis l'Indépendance, et que certains estiment exagérée en déclarant que la mendicité est devenue une profession, mérite une grande attention de la part de l'autorité publique, au niveau communal, wilayal et national. A ce propos, de nous souvenir que la seule grande campagne menée par l'APC d'Alger, notamment contre la mendicité et le vagabondage, se déroula au printemps 1969, avec des résultats probants ayant permis la prise en charge des réels nécessiteux et une sérieuse mise en garde contre les personnes se livrant à la mendicité alors que disposant de ressources établies. Et, tel constat social des plus criants, impose, tout autant sur le plan humanitaire que social, une organisation sociale en vue de secourir ce très grand nombre de femmes, enfants, hommes et autres jeunes plongés dans le désarroi d'une misère sans limites et grandissante.




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