Algérie

Nécessité de mettre en place un circuit de réadaptation de l'amputé (spécialiste)



Nécessité de mettre en place un circuit de réadaptation de l'amputé (spécialiste)
ABBES- Le président de la société algérienne de médecine physique et de réadaptation (SAMER), le Pr. Mohamed Rachedi, a souligné la nécessité de mettre en place un circuit de réadaptation de l'amputé et de tirer profit des progrès enregistrés en matière de fabrication des prothèses.Les complications du diabète, les accidents de circulation, les accidents dus à l'explosion des mines datant de la période coloniale ou posées par les groupes terroristes sont les principales causes d'amputation des membres inférieurs des victimes, a expliqué à l'APS le Pr. Rachedi, en marge des travaux du 4ème congrès de la SAMER, ouverts vendredi à l'université de Sidi Bel-Abbès.
"Actuellement, nous ne disposons pas de données exactes sur le nombre d'amputés en Algérie. Il n'existe pas de fichiers de ce genre au niveau des directions locales de la santé. Tout comme, il n'y a pas de cahier des charges sur le type de prothèse à fabriquer pour chaque catégorie d'amputés", a-t-il déploré.
Pour le spécialiste en médecine physique, un amputé doit suivre un circuit. "Après l'intervention chirurgicale, le malade doit passer par un service de rééducation qui le réadapte à sa nouvelle situation physique, lui fait une prothèse provisoire puis une autre définitive. Ce circuit doit nous permettre de définir le type de prothèse en fonction des besoins de l'amputé. Un malade de 20 ans ne dépense pas la même énergie qu'un sexagénaire ou un septuagénaire" a-t-il souligné.
Le Pr. Rachedi a, par ailleurs, mis en exergue la nécessité de tirer profit des progrès techniques enregistrés dans le domaine de la fabrication des prothèses.
"Nous étions à la pointe du progrès à la fin des années 70, puis nous avons stagné car, il faut des moyens pour acquérir les nouvelles technologies. Certains éléments de prothèse coûtent aujourd'hui jusqu'à 70.000 euros", a-t-il déploré.
Le président de la SAMER a indiqué que l'Office national de l'appareillage et accessoires pour personnes handicapées, chargé de la fabrication et de la fourniture de prothèses, n'est qu'un prestataire de service des CNAS qui lui définit par convention, le plafond budgétaire à ne pas dépasser ainsi que la nature des composants.
"L'office produit annuellement quelque 3.000 prothèses, qui sont loin de répondre aux besoins réels", a-t-il rappelé.
Par ailleurs, il a appelé à un changement de mentalités. "Dès qu'on est amputé, on devient handicapé et on veut être pris en charge par l'Etat. Or, un amputé bien réadapté redevient une personne active, qui cotise à la sécurité sociale, qui paye ses impôts", a-t-il expliqué, en soulignant la nécessité de faire appel à d'autres intervenants comme les mutuelles, l'assurance plus, outre les CNAS.
Le même spécialiste a émis le v£u de l'implication des universités et des laboratoires de recherche dans la conception et la réalisation de certains composants des prothèses, "tombés désormais dans le domaine public et donc accessibles à tous".


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