Algérie

Nécessité de mener plus de recherches pour promouvoir l'écriture et l'enseignement de Tamazight


Nécessité de mener plus de recherches pour promouvoir l'écriture et l'enseignement de Tamazight
Les participants au 2ème colloque international sur l'enseignement de Tamazight, organisé mercredi et jeudi à l'université de Bouira, ont plaidé pour davantage de recherches afin de promouvoir et de développer l'écriture et l'enseignement de la langue amazighe.
Noura Tigziri, enseignante à l'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, a estimé "impératif d'élaborer une langue amazighe fondamentale pour cet enseignement", plaidant, pour l'enrichissement de la langue amazighe en "mots" et en "expressions" tirés du vocabulaire utilisé dans chaque région d'Algérie ainsi que dans les pays du Maghreb.
Pour sa part, le professeur Ferhat Bellouli (université de Bouira), a appelé à encourager l'écriture de Tamazight et les travaux de traduction pour pouvoir arriver à l'élaboration de différents types de dictionnaires (mots unifiés, synonymes et expressions).
Les différents problèmes et contraintes auxquels est confrontée la traduction de et vers la langue amazighe ont été aussi au centre des travaux de la deuxième et dernière journée du colloque, placé cette année sous le thème : "Thamazight, de la tradition orale à la production écrite (parcours et défis)".
"Le transcripteur de tamazight doit être compétent en lexique et en grammaire. Il doit aussi maîtriser la phonétique et avoir suffisamment des connaissances non seulement en cette langue, mais aussi dans d'autres langues pour pouvoir traduire le texte de où vers tamazight", a souligné Abdelhafidh Kadouri, enseignant de tamazight à Oujda (Maroc).
Sur ce point, Nait Zerrad Kamel, enseignant à l'Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO basé en France), a jugé que la traduction des 'uvres classiques est nécessaire "pour développer le berbère et pour le mettre à la disposition de tout locuteur et lecteur berbérophone, mais également pour l'enseignement et la didactique en général".
Pour le professeur Abdennacer Guedjiba, enseignant à l'université de Khenchela, la lecture et l'écriture sont deux modes de communication interdépendants dans le développement des compétences scolaires, indiquant, à cet effet, que Tamazight est une langue "sans tradition scolaire et sans tradition scripturale dans le système éducatif."
Selon cet enseignant, depuis l'introduction de Tamazight dans le système éducatif, "la culture de l'écrit constitue l'objectif à atteindre". L'écriture et la lecture "sont interdépendantes et leur interdépendance est telle que l'apprentissage de l'une contribue à l'acquisition de l'autre", a-t-il expliqué.
De ce fait, il a appelé à "renforcer plus l'écriture et la lecture en Tamazight afin de pouvoir la développer et donner une longue vie à cette langue".
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