Algérie

Nécessité de lever les obstacles à l'export


Plus de 70% des P-DG africains estiment que le commerce intra-africain augmentera au cours des 12 prochains mois. L'enquête "Africa CEO Trade Survey 2020", publiée jeudi, montre que, contrairement à d'autres régions du monde, le commerce intra-africain reste très faible, à 15%, laissant davantage de marge de croissance.L'étude menée par le Comité panafricain du commerce et de l'investissement du secteur privé (Paftrac) et Afreximbank auprès de nombreux P-DG africains estiment que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pourrait servir de catalyseur opportun pour stimuler le commerce intra-africain.
Les entrepreneurs sondés pensent que la Zlecaf peut, en effet, créer des conditions favorables et devrait améliorer la compétitivité et la productivité. Ce qui accélérera la transformation des économies africaines pour une meilleure intégration dans l'économie mondiale.
La Zlecaf constitue, certes, une véritable opportunité, puisqu'il s'agit d'une zone très dynamique grâce à un marché unique de plus de 1,2 milliard de personnes représentant environ 2 500 milliards de dollars de PIB cumulé. Ce vaste marché peut profiter à l'Algérie, mais encore faut-il mettre en place les paramètres indispensables à sa conquête.
Les échanges de l'Algérie avec l'Afrique demeurent faibles, ne dépassant pas les 3 milliards de dollars par an, et s'effectuent quasiment avec seulement cinq pays du continent.
Ces 3 milliards de dollars d'échanges se répartissent entre 1,6 milliard de dollars d'exportations algériennes et de 1,4 milliard de dollars d'importations à partir des pays africains.
Les résultats de l'enquête indiquent que ces hommes d'affaires croient toujours fermement au pouvoir du commerce qui a été le principal moteur de la croissance et des transferts de technologie. Plus de 80% d'entre eux admettent, toutefois, qu'ils rencontrent plusieurs difficultés dans le commerce mondial et intra-africain.
Les principales contraintes pour les entreprises ont trait aux barrières tarifaires et non tarifaires, au manque d'accès aux capitaux et aux devises, aux transports et aux infrastructures logistiques inadéquats, au manque de transparence des règles et réglementations, aux lacunes en matière d'information commerciale, ainsi qu'à l'asymétrie des subventions publiques.
Les entreprises algériennes en quête de croissance sur les places commerciales étrangères veulent au préalable être libérées des pratiques bureaucratiques et mieux être accompagnées à l'étranger.
Elles exhortent l'Etat à déverrouiller les activités des banques algériennes à l'étranger, pour qu'elles puissent s'adapter aux demandes formulées par les entreprises exportatrices.
Il est aussi impératif de régler la problématique de l'identification des critères conférant l'origine africaine pour chaque produit à l'effet de bénéficier des préférences tarifaires et de la préparation de la soumission des offres tarifaires par les Etats membres.

B. K.
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