Algérie - Revue de Presse

Nécessité de donner davantage d'efficience à la coopération bilatérale : Alger et Tunis vont de l'avant



Le ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel s'est dit convaincu que les travaux de la 16eme session du comité de suivi algéro-tunisien, qui ont débuté mercredi à Alger, permettront de sortir avec d'importantes recommandations à même d'offrir de nouvelles opportunités qui donneraient «davantage d'efficience et de réalisme» au processus de coopération commune. A l'ouverture de cette session, M. Messahel a souligné la nécessité de donner la priorité aux secteurs vitaux et à la poursuite des efforts en vue de lever tous les obstacles qui entravent leur développement. Cette réunion «traduit clairement la volonté sincère qui anime les dirigeants de nos deux pays, les présidents Abdelaziz Bouteflika et Mohamed Moncef Marzouki, en vue d'asseoir des relations fortes entre nos deux pays, qui sont à même de répondre aux aspirations des deux peuples frères», a-t-il dit. Elle s'inscrit également dans «un contexte particulier où les relations entre les deux pays connaissent une dynamique importante», ce qui «nous incite à confirmer cette orientation stratégique en vue de relancer la coopération bilatérale dans les différents domaines». Il s'est dit convaincu que cette session permettra de procéder à «une évaluation globale et objective» des décisions et recommandations ayant sanctionné la dernière session du comité de suivi tenue en juin 2011 à Tunis et d'oeuvrer à la levée des entraves qui empêchent certains secteurs de réaliser leurs objectifs, en prélude à la 19ème session de la Grande commission mixte de coopération, qui se tiendra durant le deuxième semestre 2012". Certains domaines de coopération ont réalisé «des résultats concrets» notamment dans le secteur de l'énergie «qui s'est renforcé et dont les activités se sont étendues aux domaines de l'investissement commun», outre le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique «qui a connu à son tour une importante dynamique qui ouvre la voie à l'interaction scientifique entre les établissements de recherche scientifiques des deux pays», a-t-il affirmé.
Plusieurs opportunités de réussite
De même pour les secteurs du travail, de la sécurité sociale et du commerce «qui seront davantage consolidés après la finalisation des mesures d'adoption des annexes de l'accord commercial préférentiel entre les deux pays.
Dans ce sens, M. Messahel a rappelé que l'intérêt nécessaire sera accordé aux autres secteurs pour les hisser à un niveau supérieur, citant le secteur du tourisme dans lequel les pays disposent de plusieurs opportunités de réussite ainsi que les secteurs de l'industrie, des PME, de l'agriculture, de la santé et de la formation professionnelle. Cela, a-t-il dit, «exige une révision objective pour surmonter les obstacles conjoncturels qui empêchent ces secteurs de concrétiser leurs programmes d'action, de pallier le retard accusé et d'appeler les comités sectoriel communs à tenir leurs réunions avant celle de la grande commission mixte». Par ailleurs, M. Messahel a insisté sur l'importance de l'élément humain dans le renforcement des relations bilatérales «ce qui reflète les liens de rapprochement et de voisinage entre les deux peuples frères», appelant à «trouver des solutions idoines aux questions qui concernent les citoyens établis dans les deux pays et à oeuvrer au règlement de toutes les questions en suspens en vue de garantir les droits individuels et civiques de cette communauté». Cette session, a-t-il précisé, «se tient dans une conjoncture particulière marquée par des développements importants enregistrés dans notre région sur tous les plans», ce qui «exige, plus que jamais, la conjugaison des efforts pour renforcer nos relations bilatérales et coordonner les positions concernant les questions de sécurité qui intéressent nos deux pays et notre environnement maghrébin et africain, notamment dans le cadre des développements enregistrés dans la région du Sahel et ses éventuelles répercussions sur les pays de la région». Face à cette situation, «nous devons, en tant que pays voisins, asseoir les fondements solides d'une politique sécuritaire commune qui permette de sécuriser nos frontières terrestres et de faire face aux dangers qui menacent notre région», a-t-il dit, citant particulièrement les questions du terrorisme, le trafic d'armes, le crime organisé, le trafic de drogue et l'immigration illégale. «Nous devons également dynamiser les institutions de l'Union du Maghreb arabe (UMA), consacrer le concept de la complémentarité et l'insertion économique suivant une approche graduelle pour amorcer une nouvelle étape de l'action maghrébine commune», a encore déclaré M. Messahel.




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