Algérie

nécessité de développer la recherche dans notre pays Prise en charge du cancer de la tête et du cou


nécessité de développer la recherche dans notre pays Prise en charge du cancer de la tête et du cou
On enregistre chaque année entre 1500 et 2000 nouveaux cas de cancer du cavum (rhino-pharynx).
La prise en charge des cancers de la tête et du cou a été, hier, au centre des débats entre oncologues, radiologues, ORL et radiothérapeutes à Alger. Un premier workshop, El Kendi Hospital Unit, organisé par le laboratoire El Kendi, a permis aux spécialistes de débattre des cas cliniques pris en charge dans différents centres hospitaliers. Le professeur Kerboua Baraka Esma, oncologue au Centre Pierre et Marie Curie qui a coordonné ces ateliers, a mis l'accent sur la thérapie ciblée «qu' il faut absolument développer en Algérie, car ces thérapies ne sont pas validées en Europe et en Amérique, où le cancer du cavum est pratiquement inexistant. Alors qu'il est important en Algérie et dans le Maghreb. La Chine figure aussi parmi les pays où l'on enregistre un nombre important de cas», a-t-elle précisé.
Le professeur Kerboua Baraka a souligné : «Nous avons démontré que certains facteurs sont surexprimés dans le cancer du cavum, comme les autres carcinomes de la tête et du cou. Ce qui permettra justement de lancer, de développer la recherche et les nouvelles thérapies.» L'objectif justement de ces ateliers, a tenu à ajouter le Pr Kerboua Baraka, «est d'informer et assurer une formation continue sur la prise en charge de ces types de cancers tout en évaluant les réponses complètes de ces thérapies pour cibler sur des cas cliniques. Une thérapie prometteuse».
A noter que l'incidence de ces cancers nasopharynx est estimée en Algérie à 8,5 cas pour 100 000 habitants et l'on enregistre chaque année entre 1500 et 2000 nouveaux cas de cancer du cavum (rhino-pharynx), dont 20% des malades ont moins de 20 ans, ont révélé les spécialistes. Ils expliquent que le cancer du cavum sévit à l'état endémique dans certaines régions, où il constitue un problème de santé publique. «C'est le premier cancer en ORL», a-t-on précisé. Sa prise en charge nécessite un travail de plusieurs structures multidisciplinaires, citant plus particulièrement l'ORL, la radiothérapie, les pathologistes, les radiologues et les oncologues.
«On parle du cancer du côlon, du sein et du poumon, mais on évoque rarement celui du cavum, alors que sa prévalence suscite des inquiétudes. Nous avons une moyenne de 150 nouveaux cas de cancer du cavum seulement au centre Pierre et Marie Curie», a indiqué le Pr Kerboua Baraka. Ayant consacré sa thèse sur le sujet, il parle aisément de cette pathologie qui est souvent diagnostiquée tardivement en raison de son aspect particulier et de sa localisation. Interrogé sur les symptômes, le Pr Kerboua signale qu'il est souvent associé à une obstruction nasale unilatérale, un saignement du nez unilatéral, un bourdonnement d'oreilles, la présence d'un ganglion dans 50% des cas et certains signes neurologiques, tels que la diplopie (vision double). Il est donc important, selon elle, d'informer et de sensibiliser sur cette maladie afin qu'elle soit prise en charge précocement.
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