Des spécialistes en gastro-entérologie ont souligné mardi à Alger «l'urgence» de mettre en place des centres de référence à travers le pays afin de permettre le suivi et l'évaluation de la situation épidémiologique des différents types d'hépatite existants en Algérie.
Il est impératif de créer au moins « 20 centres thérapeutiques de référence à l'échelle nationale qui auront pour mission le traitement, le suivi et l'évaluation des hépatites en Algérie», ont insisté les professeurs Said Berkane de l'Etablissement public hospitalier de Bologhine et Nabil Debzi du CHU Mustapha Pacha lors d'une rencontre organisée à la vielle de la journée nationale de lutte contre cette maladie asymptomatique. Les deux spécialistes ont appelé dans le même sillage à l'élaboration d'une étude épidémiologique large sur la situation des hépatites qui touchent l'ensemble du pays, notamment les régions du sud qui ont des frontières avec des zones endémiques tel que le Sahara subsaharien, sachant que la dernière étude faite dans ce sens remonte à 1998. Concernant les statistiques relatives à la maladie en question, le professeur Berkane a souligné que les chiffres existant actuellement «ne sont pas représentatifs et ne reflètent pas la situation réelle de cette maladie en Algérie». Il a déploré également l'»absence» en Algérie de dépistage des hépatites chez les femmes enceintes relevant que «95% des sujets enfants ne guérissent pas et souffrent plus tard de plusieurs complications» contrairement à l'adulte qui résiste biologiquement à cette maladie, mettant l'accent sur «la nécessité de rendre obligatoire le dépistage chez la femme enceinte dès le premier trimestre».
De son côté, le professeur Debzi a appelé la tutelle à lancer un rattrapage au profit des enfants qui sont nés avant 2003, année qui a vu l'intégration du vaccin des hépatites dans le plan national de vaccination, Pour les enfants qui ont déjà bénéficié de ce vaccin «l'institut Pasteur devrait trancher sur la question s'il y a eu une réponse vaccinale chez ces sujets», a t- il ajouté. S'agissant du traitement, le spécialiste a relevé le coût «très élevé» de la prise en charge d'un malade atteint de l'hépatite qui varié entre «2,5 millions de dinars pour un traitement classique et cinq millions de dinars pour les nouveaux traitements».
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Posté Le : 11/12/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hadj B
Source : www.lefinancier-dz.com