Algérie

Nécessité d'une révolution scientifique et technologique : L'université algérienne pourra-t-elle relever le défi '



Nécessité d'une révolution scientifique et technologique : L'université algérienne pourra-t-elle relever le défi '
C'est ce que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a déclaré, mardi dernier depuis la wilaya de Sétif, où il a effectué une visite de travail et d'inspection.Pour atteindre cet objectif, le Premier ministre a réitéré une fois de plus que "les sciences et la technologie demeurent le seul moyen de réaliser le progrès et le développement ".
Ceci dit, l'université algérienne répond-elle aux attentes et perspectives de l'Etat concernant la relance économique ' C'est la question qui fait le "buzz" aujourd'hui. Pour M. Sellal, l'université algérienne doit se réorienter vers le domaine des sciences et technologie parce que l'avenir de notre pays aujourd'hui va dans ce sens. Il a indiqué à cet effet qu' " il est important que l'université algérienne s'associe avec l'objectif tracé par le gouvernement et qui est la réindustrialisation du pays ".
Tout en enchaînant que l'économie nationale et la production est insuffisante, parce que la base industrielle ne répond pas encore aux normes. C'est pourquoi la dernière solution est de contrôler le marché et la production et de recourir à la technologie. Il a même exprimé la confiance du gouvernement quant aux capacités algériennes de répondre aux attentes de celui-ci, disant que " notre peuple est capable de faire des miracles, il suffit juste de lui procurer les moyens nécessaires pour les réaliser, et l'histoire est témoin de ce que le peuple algérien est capable d'entreprendre ". Lors de son allocution devant les étudiants de l'université de Sétif, le Premier ministre a appelé ces derniers à ne pas hésiter de créer leur propres entreprises tout en les rassurant que le gouvernement " est derrière vous ".
Pour sa part, Mohamed Chérif Mihob, professeur et directeur général de l'Ecole nationale supérieure de management, qui s'est exprimé hier sur les ondes de la Chaîne nationale, appuie l'engagement du Premier ministre à produire des ressources humaines de qualité. Il a déclaré, à cet égard, que le plan éducatif de base constitue la plus importante face pour la réorientation de l'université algérienne vers la technologie. Pour lui, " si on rate ce segment de l'enseignement, c'est celui de l'enseignement supérieur qui va subir des conséquences ". Il a également évoqué le rôle des entreprises qui, selon lui, doivent contribuer à la formation de ces jeunes diplômés, " car la technologie évolue rapidement et l'ingénieur d'aujourd'hui, dans quelques années, il lui faudra une mise à niveau ". Il a en outre indiqué que " la relation entre l'université et le monde des affaires et de l'économique doit être ajustée pour le bien de la croissance globale ". Il a jugé que l'Etat a beaucoup investi sur le plan financier, pour une population estudiantine qui dépasse le million.
Il a expliqué, à cet effet, que " le gouvernement a dépensé suffisamment dans le système éducatif pour produire des externalités positives à long terme. Un ingénieur ou un cadre, quand il est bien formé, il va travailler pendant 30 ans, c'est pourquoi il faut qu'on s'occupe de sa qualification et de sa formation continue et sa réadaptation ". Sauf, que regrette le professeur, ces jeunes diplômés n'arrivent pas à s'adapter dans le monde de l'emploi, ce qui prouve que le système éducatif algérien a failli dans sa mission. Il a ajouté que 35% des grands chefs d'entreprises se plaignent sur le fait qu'ils n'arrivent pas à trouver sur le marché de l'emploi les compétences requises et recherchées. " On forme suffisamment mais ils n'arrivent pas à s'adapter. Le système de formation supérieur doit intégrer cette dimension et dire quoi former, comment former, pour qui former' ", a-t-il conseillé. Il a préconisé, en outre, que " l'université, aujourd'hui, doit former des gens qui vont être utilisés dans le système économique, parce que former pour former ne suffit pas ". Il a jugé que le gouvernement est allé plus dans le recrutement massif dans les sciences sociales, ce qu'il a exclu, ajoute-t-il, dans le monde économique. Selon lui, " pour arriver à la croissance de qualité, il faut la qualification de la ressource humaine ". Chose qui est loin d'être le cas aujourd'hui et ce n'est pas également pour demain que cette qualification va être faite vu les multiples grèves menées par des syndicats autonomes durant plusieurs mois.


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