Nécessité d'une prise en charge précoce de l'enfant atteint de trisomie 21

Les spécialistes participant à une rencontre sur "La trisomie 21" (mongolisme) ont insisté, jeudi à Bouira, sur la nécessaire prise en charge précoce des enfants atteints de cette mutation de chromosomes.
"Cette rencontre a pour objectif de mettre en lumière l'étiologie de cette maladie, ses symptômes et ses causes, tout en sensibilisant les parents sur l'intérêt de la prévention et de la prise en charge psychologique et pédagogique des enfants atteints", a indiqué le Directeur local de l'action sociale (DAS), initiatrice de cette manifestation.
Le Dr. Didi Abderrahmane, spécialiste clinicien de l'université d'Alger, a relevé, pour sa part, un fort penchant des malades trisomiques pour les travaux manuels, d'où la nécessité, a t-il estimé, de "créer à leur profit des fermes pédagogiques pilotes où ils auront le loisir de pratiquer diverses activités agricoles et d'élevage."
"Les pouvoirs publics devraient consacrer davantage d'efforts pour la création de centres spécialisés à travers le pays au profit de cette catégorie sociale", a soutenu, pour sa part, Mme Aouchiche Yamina, spécialiste orthophoniste à l'université de Tizi-Ouzou, expliquant que ces établissements auront, entre autres missions, à veiller à la "réhabilitation de la fonction du langage chez ces enfants, tout en leur inculquant les gestes du quotidien, comme se nourrir, s'habiller et dormir, afin de leur permettre d'acquérir l'autonomie nécessaire à leur évolution dans la vie."
Mme Semai Karima de l'université de Bouira, a axé son intervention sur le facteur prévention et la préparation psychologique de la future maman de l'enfant trisomique, afin de lui éviter d'éventuels chocs. Elle en a appelé, à ce titre, au rôle du médecin traitant (gynécologue) de la mère, dont le diagnostic est primordial à ce stade.
La trisomie 21 est une anomalie génétique due à la présence dans une paire chromosomique d'un chromosome surnuméraire responsable du mongolisme, selon la définition des spécialistes de cette maladie, dont les symptômes les plus courants sont notamment représentés par le nanisme, une grosse tête, une difficulté d'articulation des sons, et autres.
La wilaya de Bouira compte une centaine de trisomiques, dont 70 sont pris en charge actuellement au niveau de la ferme pilote de Hizer, selon la DAS qui signale l'ouverture programmée de centres pour cette catégorie sociale au niveau des localités d'Aïn Bessam, Sour El Ghozlane et Bouira.