Algérie

Nécessité d'un plan national de lutte contre l'obésité



La sous-directrice chargée des maladies chroniques au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Dr. Djamila Nadir a affirmé, mercredi, à Alger que le lancement d'un plan national de lutte contre l'obésité s'imposait, mettant en garde contre le danger de ce phénomène qui ne cesse de s'accroître.Lors d'une journée d'études sur l'obésité, Mme Nadir a précisé que l'obésité avait atteint des niveaux "inquiétants" dans la société notamment chez les adultes et les jeunes enfants, indiquant que la mise en place d'un plan national de lutte contre cette maladie est devenue "une nécessité impérieuse".
Dr. Nadir a expliqué l'exacerbation de ce phénomène par le changement du mode de vie de la société algérienne marqué par des repas "déséquilibrés", où il y a prédominance des sucreries et des graisses.
Se référant aux résultats de l'enquête nationale réalisée par le ministère de la Santé en 2017, la même responsable a fait savoir que le surpoids et l'obésité représentent un taux dépassant 55% dans la société, soit 63% chez les femmes et 48% chez les hommes, voire même les enfants qui ne sont pas à l'abri de ce phénomène.
Intervenant à cette occasion, Pr. Amar Tebaibia, président de la Société algérienne de médecine interne (SAMI) a fait état de l'existence de plusieurs types de médicaments dans le marché national aidant la personne obèse et diabétique à réduire le poids et à équilibrer le taux de sucre dans le sang. Selon des études internationales, ces médicaments ont prouvé "leur efficacité".
Pr. Mansour Brouri, spécialiste en médecine interne, a quant à lui, mis en garde contre ce phénomène qui se propage même dans les zones rurales de la même cadence enregistrée dans les zones urbaines, rappelant qu'en dépit de la mise en place d'un plan stratégique de lutte contre les facteurs de risque à l'origine des maladies chroniques, dont l'obésité. Ce Plan n'a pas, en revanche, "réalisé les résultats escomptés en termes de réduction du taux de consommation du sucre qui avoisine 70% au moment où l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise un taux de 10%".
Pr. Brouri a indiqué que l'obésité causait le diabète, les maladies cardiovasculaires, l'hypertension et le cancer, voire même la stérilité.
De son côté, le président de la Société algérienne du diabétologie (SADIAB), Pr. Mourad Semrouni a tiré la sonnette d'alarme concernant la hausse du taux d'obésité chez les adultes (30%) qui ignorent même qu'ils sont diabétiques, soulignant que ces derniers sont exposés également, en raison de leur surpoids, à d'autres maladies (cardiovasculaires, hypertension artérielle).
La responsable du service de diabétologie au Centre hospitalo-universitaire Mustapha Bacha a, pour sa part, indiqué que la prévention de l'obésité, considérée comme facteur principal du diabète, "ne nécessite pas de grands soins dans la mesure où elle exige un mode alimentaire sain et une sensibilisation de la société en cette matière".


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