Algérie

Nécessité d'insuffler un nouvel élan à la coopération économique : Alger et Washington veulent plus


Nécessité d'insuffler un nouvel élan à la coopération économique : Alger et Washington veulent plus
L'ambassadeur américain à Alger, Henry S. Ensher, a souligné vendredi la nécessité d'insuffler un nouvel élan à la coopération économique algéro-américaine, regrettant que le partenariat économique entre les deux pays reste quasiment confiné au secteur des hydrocarbures malgré les potentialités existantes. Le diplomate américain a affirmé, au cours d'une conférence de presse en marge de la 45e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA), que l'ambassade américaine à Alger s'emploie à faire connaître la destination Algérie auprès des hommes d'affaires américains, invitant les Algériens à oeuvrer dans ce sens.
«Les opérateurs économiques américains connaissent mal l'Algérie et encore moins son économie», a-t-il indiqué, estimant qu'»il appartient aux Algériens de faire connaître leur économie et ses avantages, d'autant qu'il existe une volonté américaine d'approfondir la coopération commerciale et économique avec l'Algérie». Selon le représentant diplomatique américain, «les Américains ont une idée erronée de l'Algérien et de la situation sécuritaire. Aujourd'hui, nous essayons de leur donner une autre idée et une autre image telle que nous l'avons perçue». M. Ensher a insisté, en outre, sur l'importance de développer le partenariat algéro-américain dans le domaine de l'enseignement de l'anglais, faisant part des projets de l'ambassade américaine qui compte ouvrir des espaces culturels «à travers des programmes de partenariat avec des écoles privées d'enseignement des langues».
Evoquant le climat des affaires en Algérie, l'ambassadeur américain a reconnu que les autorités algériennes se sont investies à améliorer l'environnement de l'entreprise, mais «beaucoup d'efforts restent encore à faire pour attirer plus d'investisseurs étrangers car la concurrence à l'échelle mondiale est féroce». Le président du Conseil d'affaires algéro-américain, M. Ismail Chikhoune, a estimé de son côté que le gouvernement algérien devrait faire un effort concernant l'application de la règle dite des 51/49. «Si cette règle ne pose aucun problème dans le domaine des hydrocarbures dans la mesure où elle est adoptée par la plupart des pays, dans d'autres secteurs, notamment ceux nécessitant un transfert de technologie, elle constitue un handicap. D'autres pays, particulièrement les pays émergents, offrent beaucoup de facilités pour attirer les investisseurs étrangers et ils sont ainsi, détournés de la destination Algérie», a-t-il expliqué.
Les IDE
M. Chikhoune a fait savoir que le volume des investissements directs américains en Algérie s'élève à 5,5 milliards de dollars, principalement dans les hydrocarbures et la pétrochimie et que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint les 16 milliards de dollars en 2011, en faveur de l'Algérie. La coopération algéro-américaine sera consolidée à l'avenir, notamment domaine de la biotechnologie et de la production de médicaments, a estimé le président du Conseil d'affaires algéro-américain, rappelant l'existence d'un partenariat dans ce domaine entre les deux pays. Un protocole d'accord dans le domaine de la biotechnologie et de la production de médicaments a été signé en 2011 entre l'Algérie et les Etats-Unis.
Ce projet consiste à créer un pôle d'excellence régional dans le domaine de la biotechnologie qui rayonnerait sur l'Afrique et le Moyen Orient. Ce méga projet devrait classer l'Algérie en troisième position après celui de Singapour pour l'Asie et de l'Irlande pour l'Europe, a fait remarquer M. Chikhoune qui a affirmé que «notre objectif est d'attirer au moins 10% des quelque 100 milliards de dollars dépensés annuellement, par les grands laboratoires dans la recherche et le développement». Selon M. Chikhoune, une délégation d'une trentaine de cadres de différents départements ministériels, conduite par le ministre de la Santé, M. Djamel Ould Abbès participera, dans une quinzaine de jours, à la conférence internationale de Boston sur la bio-technologie en tant qu'invité d'honneur. Cette conférence internationale est un rendez-vous mondial qui regroupera quelque 20.000 participants et experts dans le domaine du médicament, dont les plus grands laboratoires au niveau mondial. Pour sa part, M. Mustapha Beha, un Algérien installé aux Etats-Unis depuis une trentaine d'années, a souligné que l'Algérie dispose de solides jeunes compétences en matière des nouvelles technologies, qui doivent être encouragées par une politique qui favorise les idées innovantes. Il a indiqué, à ce titre, qu'une délégation de professeurs américains est à Alger pour initier les jeunes algériens à la création de start-up. Le président de la chambre de commerce algéro-américaine (Amcham), M. Mohamed Benzekkar, a annoncé l'organisation prochaine d'un séminaire à Alger, regroupant plusieurs départements ministériels et les douanes algériennes pour les sensibiliser sur certains problèmes d'ordre administratif et opérationnel.


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