Algérie

Nécessité d'adaptation du cadre législatif



À fin 2018, l'Algérie comptait pas moins de 24 millions d'internautes, 39 800 000 d'abonnés mobiles, 22 000 000 de comptes facebook, 4 400 000 de comptes Instagram, 4 400 000 de comptes twitter et presque 2 000 000 de comptes LinkedIn. YouTube occupe la 1re place des sites consultés. Des chiffres qui attestent d'un marché en mouvement où les règles de la concurrence doivent être plus que jamais de mise ."Mais la réalité est loin d'être simple", selon les participants à la journée portant sur "la problématique de la concurrence dans le contexte de l'économie numérique" organisée, hier à Alger, par le Conseil algérien de la concurrence, avec la participation de la Cnuced.
Ils préconisent "l'urgence et la nécessité d'adapter le cadre législatif" en expliquant que "cela ne veut pas dire que l'Algérie enregistre un retard dans le domaine", mais qu'il s'agit plutôt "de l'ensemble des réglementations sectorielles qu'il convient de rendre plus accueillantes pour l'innovation numérique en offrant un droit à l'expérimentation de nouveaux modèles d'affaires". À ce propos, l'intervention de M. Slimani, membre permanent du Conseil de la concurrence, a été bien illustrative, notamment en abordant "les transformations attendues dans le traitement des pratiques anticoncurrentielles".
Il parlera, alors, des pratiques anticoncurrentielles que le Conseil de la concurrence est chargé d'instruire et de sanctionner entre ententes express ou tacites entre entreprises, abus de position dominante ou monopolistique, exclusivité dans l'exercice d'une activité commerciale, exploitation abusive par une entreprise de l'état de dépendance dans lequel se trouve une entreprise, client ou fournisseur, pratique de prix de vente abusivement bas par rapport aux coûts de production, de transformation et de commercialisation et traitement des concentrations économiques.
Cela nous amène, inéluctablement, à souligner avec force le caractère monopolistique de certaines entités qui faussent complètement les règles de la concurrence portant préjudice, à la fois, aux start-up et aux consommateurs. C'est d'ailleurs le cas qui se pose avec le monopole d'Algérie Télécom, mais pas seulement.
On pose, d'un autre côté, le problème des plateformes numériques qui remettent en question l'approche néoclassique de la fonction même de l'entreprise. C'est le cas des chauffeurs de taxi qui dénoncent une concurrence déloyale pratiquée par des sociétés de transport, telles que Yassir, TemTem, Coursa, pour ne citer que ces exemples.
Or, les spécialistes du domaine considèrent que "ces start-up ont tout à fait le droit d'exister", tenant compte du fait que la rapiditédu developpement technologique a modifié la nature des marchés et des modèles économiques. Il n'en demeure pas moins que l'Algérie est défaillante en termes d'application des lois et autres réglementations favorisant ainsi le développement de l'anarchie.

Nabila Saïdoun


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