Algérie

Nécessaire à bien des égards


Le ministre des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi, a annoncé, en avril dernier, de nouvelles mesures en matière de gestion de l'eau. Des mesures qui devaient être lancées juste après la présentation d'une «charte» au Conseil interministériel». Cette feuille de route devait permettre de déterminer «efficacement des différentes sources de l'eau par ces temps de déficit pluviométrique aigu. Pour le même responsable, ces mesures devaient intervenir dans le sillage d'une politique pour circonscrire l'effet du stress hydrique dû à une pluviomètrie «avare» ces dernières années et lutter contre le gaspillage irraisonné de cette ressource qui ne cesse de se raréfier. Mihoubi n'a pas écarté le recours à la répression par le biais d'une «police de l'eau». La création de cette unité attend un «temps opportun», évoqué par le ministre, pour voir sa venue qui tarde. Une fois donc créée, celle-ci aura comme prérogative de «réprimander le gaspillage de l'eau d'où qu'il vienne», tout en agissant, a-t-il dit «avec force de loi et pleins pouvoirs».Pour faire face à la rationalisation de cette denrée vitale, suite, notamment à la faible pluviométrie enregistrée cette année, Mustapha Kamel Mihoubi avait opté aussi sur la nécessité de «ne plus se contenter des eaux de surface», mettant en avant l'objectif de son secteur qui est «d'aller vers l'eau non conventionnelle soit souterraine, dessalée et recyclée».Devrions-nous qualifier ces prévisions de «voeux pieux», tout semble l'indiquer en tout cas, car nombre de citoyens insouciants continuent à gaspiller cette précieuse denrée à «tire-larigot», qui en lavant sa voiture à grande eau, qui pour «dépoussiérer la devanture de sa villa», trottoirs et caniveaux en chassant les détritus et poussières sans les avoir balayés auparavant, à l'aide d'un tuyau au débit important. Faut-il noter également le remplissage répétitif des piscines ou l'arrosage intempestif de gazons et plantes décoratives en pleine canicule...par les agents communaux eux-mêmes sachant bien que l'on n'arrose qu'au crépuscule pour éviter une évaporation rapide. C'est là, dirions-nous, une culture à laquelle doit parvenir le citoyen algérien pour atteindre un «semblant» de confort hydrique minima pendant les grandes chaleurs, encore faut-il que la réprimande soit effective et non quasiment «absente» comme de nos jours. D'aucuns diront aussi que le nombre de barrages construits est insuffisant, certes, mais la pluviométrie en Algérie est insuffisante et la topographie de son relief, notamment au nord-ouest du pays où les pluies sont stoppées par les monts de l'Atlas «empêchent» la progression des perturbations atmosphériques pouvant baigner le nord-ouest du pays, laquelle région souffre souvent de manque d'eau pluviale.
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