NE PAS BAISSER LA GARDE

Alors que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) tempère l'espoir de revenir à une vie normale après une rémission notable de la pandémie de Covid-19 comme cela est le cas dans notre pays, l'organisation des Nations unies pour la santé publique parle d'un bilan des victimes qui pourrait être deux à trois fois plus élevé que celui qui est officiellement établi. Et c'est justement de cela dont nous avions peur. Ceci pour dire que ceux qui ont prédit, un peu trop tôt, la fin de la pandémie doivent urgemment réviser leurs calculs. La Chine, premier foyer de l'épidémie, reprend avec un nombre inquiétant de cas de contaminations au quotidien, avec la fermeture des écoles et le reconfinement de plusieurs villes du pays.Si c'est toujours le variant « Omicron » qui est mis en cause, l'aveu de l'OMS que le nombre de contaminations et de décès, officiellement annoncés, ne reflète pas la réalité de la situation épidémiologique dans le monde, est le plus inquiétant. Quid de notre pays où l'interprétation froide des chiffres fait état d'une quasi-disparition du virus tueur, avec une vingtaine de cas/jour et zéro à un décès ' Au point où les autorités sanitaires du pays envisagent sérieusement à alléger dans de grandes proportions, voire lever carrément le dispositif de prévention mis en vigueur depuis deux ans, sans jamais avoir été observé avec la rigueur requise.
Le mois de Ramadhan qui arrive, une période marquée par de grands rassemblements sociaux et religieux, et le grand événement sportif des Jeux méditerranéens en juin prochain sont deux raisons importantes de ne pas lâcher prise à une pandémie qui peut reprendre de plus belle à n'importe quel moment. Si le plus dur est passé et les voyants sont passés au vert, pour le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), Fawzi Derrar, il ne s'agit surtout pas de baisser la garde, et surtout continuer à se faire vacciner pour éviter des «scénarios graves» à l'avenir.