Algérie

Né dans le sillage de l'opposition à un 4e mandat pour Bouteflika



Né dans le sillage de l'opposition à un 4e mandat pour Bouteflika
Né dans l'espoir de catalyser les oppositions contre une réélection de Bouteflika à la tête de l'Etat, le mouvement Barakat a tiré ses grègues depuis que la logique du 4e mandat s'est imposée. Où est passé le mouvement Barakat ' Qu'est-il advenu de ses animateurs qui se sont illustrés des semaines durant ' Avant la campagne électorale pour la présidentielle passée, des jeunes, issus de divers horizons politiques, se sont regroupés dans un mouvement appelé Barakat (ça suffit).L'appellation est déjà significative du projet que portaient ces jeunes. Il s'agissait, selon eux, de dire "ça suffit" quant au règne de Bouteflika qui voulait briguer un 4e mandat alors qu'il revenait d'une longue convalescence de Paris. Une convalescence qui dure encore au jour d'aujourd'hui, puisque le premier magistrat du pays a cessé quasiment toute activité, sauf quelques apparitions télévisées, surtout lors de la réception de responsables étrangers en visite en Algérie. Dans l'espoir de tailler des croupières au projet présidentiel, le mouvement Barakat a multiplié les manifestations.Chaque samedi, les rues d'Alger étaient prises d'assaut par ces jeunes militants pour dire leur opposition à Bouteflika. Quelque temps après, la littérature de Barakat s'est enrichie par une opposition systématique au système politique algérien. Répression et arrestations qui ont fait réagir même les capitales dites "amies" d'Alger, comme Paris, qui a défendu le droit des citoyens à manifester. Au sommet de sa gloire acquise, "à plein badin", après seulement quelques manifestations de rue, à Alger notamment où il est interdit de manifester depuis 2001, Barakat commence à faire de l'ombre aux mouvements politiques traditionnels. Ses responsables sont sollicités par la presse nationale et étrangère.Ses animateurs sont devenus les icônes d'une Algérie qui se réveille d'une longue torpeur politique. Le mouvement n'a pas cessé de défier les autorités. Des sit-in sont organisés dans plusieurs autres villes du pays, des comités de Barakat sont nés dans plusieurs capitales occidentales. Face à cette montée qui a inquiété le pouvoir, une campagne de dénigrement a été lancée à l'encontre de ses animateurs. Télévisions privées et journaux ont été appelés à la rescousse pour souiller l'image de Barakat. Numidia-News s'est illustrée par une vilaine campagne contre, notamment, Amira Bouraoui.Alors, vint le 17 avril, Bouteflika est reconduit à la tête de l'Etat avec une majorité écrasante, au moment où Barakat implose entre ceux qui voulaient prendre part aux consultations d'Ouyahia et les opposants. Le mouvement agonise et n'a pas donné signe de vie depuis belle lurette. Sauf que récemment, et s'appuyant sur le conflit de Ghardaïa, Barakat a tenté de renouer avec la protesta, mais "se parer des plumes du paon" dans un monde de faucons n'est pas tout à fait chose aisée...M. M.NomAdresse email




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