En refusant la proposition de la
FAF d'abriter la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations
CAN-2013 en Algérie, les pouvoirs publics auront transmis un message on ne peut
plus fort et clair à la
FAF. Celle-ci, par la voix de son président, s'était
résolument engagée à se porter candidate pour accueillir cette compétition
suite au retrait de la Libye,
dont la situation ne permet pas d'organiser une compétition de l'envergure de la CAN. La gestion de l'après-Mondial 2010 n'a pas été en faveur de la FAF, aux yeux des pouvoirs
publics, indique-t-on au ministère de la Jeunesse et des Sports, avec lequel la FAF était entrée en conflit
latent. La manière avec laquelle l'ancien entraîneur de l'équipe nationale, Rabah
Saâdane, avait quitté son poste et la célérité de la FAF à accepter sa démission
n'ont pas été du goût des plus hautes autorités de l'Etat, ajoute-t-on. Au MJS,
on n'a pas du tout apprécié que Saâdane ne soit pas
maintenu à la FAF,
où une mission aurait pu lui être confiée, notamment dans le cadre du lancement
du professionnalisme dans le football algérien. Dans le même contexte, le refus
des plus hautes instances de l'Etat de confier le dossier du professionnalisme
à la FAF en dit
long, souligne-t-on encore. Sur un autre registre, l'obstination de la FAF de ne pas engager un coach
étranger en janvier 2011, comme recommandé par le MJS, et son empressement à
désigner Abdelhak Benchikha,
avaient également provoqué le courroux des pouvoirs publics. La suite n'aura
pas donné raison à la
Fédération, quand on sait que l'humiliante défaite concédée
contre le Maroc en juin dernier aura davantage enfoncé l'actuelle équipe
fédérale. D'ailleurs, les pouvoirs publics ont refusé de s'impliquer dans le
recrutement du sélectionneur national, le Bosniaque Vahid
Halilhodzic, dont le salaire est assuré par les fonds
propres de la FAF
et des sponsors.
Pis encore, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia,
avait insisté, après la défaite contre le Maroc, sur les compétences locales. La
déclaration de Ouyahia avait coïncidé avec le débat
sur le nom du futur entraîneur de l'équipe nationale et la promotion des
joueurs locaux en sélection. Aussi, l'entêtement de la FAF de ne pas faire appel à
d'anciennes stars du football algérien, plus particulièrement Rabah Madjer, qui est toujours apprécié en haut lieu, a amené le
fossé à s'élargir entre la
Fédération et les pouvoirs publics. Alors que la FAF a fait fi des avis
autorisés de hauts responsables concernant le coach de l'équipe nationale, elle
annonce qu'elle continuera de prospecter des joueurs évoluant dans les
championnats étrangers, qualifiant la compétition nationale de «faible» et de «championnite». Le démenti à ces qualificatifs est venu de
Rio de Janeiro, où l'équipe nationale militaire, constituée
de joueurs locaux, avait remporté la
Coupe du monde militaire au Brésil en battant en finale…
l'Egypte, le mois de juillet dernier.
Devant tous ces affronts, la FAF se retrouve affaiblie et
ne bénéficie plus de la «bénédiction» des pouvoirs publics, sachant que le
mandat de l'actuelle équipe fédérale prendra fin au début de l'année 2012…
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Posté Le : 13/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com