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Nawaz Sharif revient Elections législatives au Pakistan


Nawaz Sharif revient Elections législatives au Pakistan
Les taliban pakistanais, malgré les attentats qu'ils ont perpétrés ces derniers jours (causant au moins 26 morts) n'ont pas fait capoter des élections législatives, remportées, samedi, par la Ligue musulmane de l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif. Lequel marque son grand retour, quatorze années après avoir été déposé à la suite d'un coup d'Etat fomenté par l'ancien président Pervez Musharaf, en résidence surveillée. Son parti a raflé les deux tiers des sièges du parlement qui en compte 342 et une majorité dans les quatre assemblées provinciales. Sans attendre les résultats officiels, l'ex-« banni » du système a revendiqué la victoire de son parti, en se tenant, dès hier, à former un gouvernement de coalition nationale. « J'invite tous les partis à s'asseoir autour d'une table pour résoudre les problèmes du pays », a lancé M. Sharif qui aura pour lourde tâche de diriger le seul pays musulman doté de l'arme nucléaire, confronté à une crise énergétique sans précédent et à la rébellion talibane. La principale force de l'opposition depuis cinq ans a ainsi largement devancé le PTI de l'ancienne star du cricket Imran Khan, qui a enthousiasmé les jeunes et les classes moyennes en promettant de mettre fin à la corruption dans le pays. Ce dernier a reconnu, peu après, la victoire de son rival, tout en évoquant de « possibles fraudes ». Le Mouvement des taliban du Pakistan (TTP), opposé à ces élections, a poursuivi, samedi, sa campagne d'attentats. Il a revendiqué un attentat à Karachi ayant fait au moins douze morts et des dizaines de blessés. L'autre perdant dans l'affaire : le Parti du peuple pakistanais (PPP), à la tête de la coalition au pouvoir, qui a connu une débâcle au point d'être presque rayé de la carte politique du pays, y compris à l'extérieur de son fief de la province méridionale du Sind. Le retour aux affaires de l'ancien Premier ministre, âgé de 63 ans, reste à confirmer officiellement par la commission électorale. Ce scrutin, marqué par une participation record (près de 60% des 86 millions de votants) est considéré comme historique. Il permettra à un gouvernement civil de passer la main à un autre après avoir terminé un mandat complet de cinq ans, une première dans ce pays à l'histoire jalonnée de coups d'Etat militaires depuis sa naissance en 1947.
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