Naufrage
5 morts au large de Jijel Le Lugin 2, un bateau battant pavillon nord-coréen, a sombré hier en milieu de matinée au large des côtes des wilayas de Jijel et de Skikda. Les membres de l?équipage, composé de 22 personnes, se sont, selon les informations recueillies, jetés à la mer, mais un seul, de nationalité libanaise, a pu être sorti des flots sain et sauf. Pour le reste de l?équipage, on a enregistré le décès de 4 marins, dont les corps ont été rejetés par la mer, et un élément de la Protection civile. Le sort des 17 autres membres de l?équipage n?est toujours pas connu. Ce dramatique naufrage qui s?est produit à quelques kilomètres à l?est de Oued Z?hor, plus précisément au nord de Ras Atia (commune de Khenak Mayoun - wilaya de Skikda), a mobilisé à l?occasion des équipes de sauvetage des deux wilayas, Jijel et Skikda, notamment les gardes-côtes, la Protection civile et les moyens des entreprises portuaires. Le navire, qui est arrivé de Roumanie, était dimanche au port de Djen Djen où il avait commencé à décharger une quantité de bicarbonate de sodium de l?entreprise Africaver et devait rejoindre le port de Béjaïa pour une autre déchargement. Seulement, la dégradation des conditions climatiques, caractérisée par des vents violents, des vagues de 8 m et une forte agitation du plan d?eau du port de Djen Djen, a poussé la capitainerie à ordonner aux navires à quai de sortir de la rade et attendre une accalmie pour reprendre leur place dans le port. Mais le sort en a décidé autrement. Vers 6h50, hier, un premier SOS a été lancé par le Lugin 2, informant de la survenue de problèmes dans la salle des machines suivis de l?arrêt du moteur. Le navire qui se trouvait au large du port de Djen Djen dériva à l?est, emporté par le fort courant généré par la violence du vent. Dans un premier temps, un hélicoptère a été dépêché sur les lieux, mais son intervention était vaine à cause des mauvaises conditions météo. Un remorqueur arrivant de Skikda a constaté vers 11h que le navire commençait à prendre l?eau. La force de la houle finira par avoir raison de ce bateau qui se serait brisé en trois avant de couler. Ce nouveau drame nous rejette à la figure la notion séculaire qui a toujours associé port et refuge ! Une affirmation qui, de nos jours, a perdu toute la valeur qu?elle a acquise durant des siècles quand les navires en détresse se déroutaient vers les eaux abritées d?un port. Port et refuge : un pléonasme qui ne se vérifie plus !
Posté Le : 12/04/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Fodil S.
Source : www.elwatan.com